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 Set fire to the rain

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Bang June
Bang June
« don't talk to strangers; »

pseudo : abby.
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Set fire to the rain _
MessageSujet: Set fire to the rain   Set fire to the rain EmptySam 16 Mar - 23:00

ҩ set fire to the rain
ahn young soo x bang june


But there's a side to you that I never knew, never knew
All the things you'd say, they were never true, never true
And the games you play, you would always win, always win

C’est une nuit calme et ordinaire. L’heure du couvre-feu a sonné, et le silence se fait peu à peu. Des bribes de rires et des éclats de voix résonnent une ultime fois avant de mourir tout à fait. On entend encore deux, trois portes claquées, le distant écho de pas empressés, puis… plus rien. La plupart des habitants du château laissent Morphée les enlacer, tandis que ceux qui tentent de lui échapper s’efforce de se faire discrets. Tout est alors plus que respiration régulière et souffle retenu. Adossée contre un pur de pierre et recroquevillée sur elle-même, June essaie de savourer ce soudain instant de tranquillité. Lentement, elle porte sa main gauche contre sa poitrine et y exerce une légère pression dans le vain espoir d’assagir et ralentir les battements de son cœur. Ce dernier tambourine follement contre les parois de sa cage thoracique. De temps à autre, il se serre brusquement et la fait se plier de douleur. Victime d’un énième spasme, elle grimace et ramène ses jambes contre elle comme pour contenir cette peine qui l’étreint de toutes parts. Une fois encore, tout ceci se révèle sans succès. Le mal qui refuse d’être jugulé semble même se propager. Comprimé dans ses veines, son sang bout et enflamme chacun de ses membres. Ses artères grossissent et étouffent ses nerfs, aggravant la migraine qui lui perce les tempes depuis que la journée a commencé.

Incapable d’endurer davantage, la jeune aveugle ne peut retenir un cri qui vient déchirer la nuit. Ce hurlement guttural et sauvage, cette violence inarticulée, reflète parfaitement la tempête qui fait rage sous le crâne de June. Tout s’y cogne, tout s’y bouscule. Comme à chaque fois, la pleine-lune a aiguisé son ouïe et son odorat. Aussi perçoit-elle tout ce qui l’entoure avec une acuité redoublée. La moindre fragrance l’agresse et lui fait tourner la tête, le moindre son lui vrille les tympans. Assaillie par une multitude d’impressions sensibles et contradictoires, la demoiselle a lutté toute la journée pour ne pas s’effondrer. Elle a réprimé les envies meurtrières que lui ont inspirées les gloussements suraigus de ses camarades et leurs parfums trop musqués. A la table du petit-déjeuner, la nausée que lui causaient le fumet des plats servis et le vacarme des couverts tombant sur la table a failli la faire céder à un excès de colère, mais elle a su résister. Pour éviter une crise, il lui a toutefois fallu sécher les cours et se replier vers les sous-sols de l’école. Coupée du monde et réfugiée six pieds sous terre, June pensait se trouver enfin en sécurité. Mais la bête en elle n’a pas si aisément capitulée. Elle a continué de tendre l’oreille, guettant une personne à attaquer, une proie sur laquelle se jeter. Ainsi, la paix a beau régner sur l’école ; pour June, l’orage n’a de cesse de gronder. Crissements de craies et chuintements de porte, murmures et sifflements, clapotis de l’eau d’un robinet mal fermé… tous ces sons lui arrivent, amplifiés et démultipliés. Mais cet infernal capharnaüm n’est rien, comparé à ces autres bruits que la demoiselle tente désespérément d’ignorer. Dehors, la pluie tombe à grosses gouttes et frappent contre les vitre de la bâtisse. Le vent fait bruisser les feuillages des arbres et se mêle aux grognements des créatures de la forêt. De toutes parts, des sons sauvages s’élèvent et l’appellent. Sa nature animale se réveille, et il devient de plus en plus difficile de la mettre de côté.

Fatiguée et éreintée, June voudrait pouvoir s’assoupir et tout oublier. Mais soudain, il vient lui rappeler qu’elle n’a pas le droit d’abandonner. Elle reconnaît immédiatement son odeur, un mélange subtil d’eau de Cologne et de nuance plus acidulées. A la différence des autres effluves qui, tout au long de la journée, l’ont écœurée, cette fragrance est loin de la rebuter. Bien au contraire. La jeune femme a même tendance à un peu trop l’apprécier. Une part d’elle cherche à se rassurer et à minimiser l’importance de ce détail. Si cette senteur lui plaît, c’est parce qu’elle lui est familière et charrie maints souvenirs de son enfance. Cela est exact, personne ne peut le nier. Mais au fond d’elle, June sait que là n’est pas toute la vérité. Il y aussi toutes ces pulsions qui la tiraillent et la torturent, tous ces désirs inavouables et inavoués… Ce que ce parfum suscite chez elle n’a rien de naturel, il faut le confesser. Car, bon dieu, c’est de son frère, de sa chair, de son sang qu’il s’agit ! Voilà d’ailleurs pourquoi elle fuit.

Il n’aime pas la laisser seule, surtout dans ces moments-là. Il insiste pour rester à ses côtés et la tenir dans ses bras, blottie contre son torse. June se souvient qu’autrefois, la présence du jeune homme l’apaisait et qu’elle venait d’elle-même le chercher. Mais aujourd’hui, tout est si différent. Parfois, elle se demande ce qui a changé. Est-ce la mort de leurs parents qui l’a à ce point perturbée ? Ou est-elle tout simplement aussi monstrueuse que les gens disaient ? Elle l’ignore et n’a pas le temps de s’appesantir sur la question. Jude se rapproche en effet. Une bonne centaine de mètres les séparent encore, mais il avance à grands pas. Si elle veut lui échapper, il est temps de s’en aller.

Alors que June esquisse un geste pour se lever, un aboiement et le grattement de pattes sur la dalle lui indiquent que son frère n’est pas venu seul. Pookie, ce maudit chien qu’il lui a offert pour son anniversaire, l’accompagne. Ce détail complique infiniment l’équation. Autant la jeune femme était-elle certaine que son frère, simple humain, ne la retrouverait pas dans le dédale des souterrains, autant doute-elle d’être capable de pouvoir se soustraire au flair canin de l’autre sale bête. D’ailleurs, celle-ci, comme pour confirmer ses craintes, jappe deux, trois fois, puis se met à courir au détour d’un couloir. Quelques secondes plus tard, la demoiselle sent une boule de poils se presser contre ses mollets.

« Putain, mais dégage…. »

Se retenant de lâcher davantage de jurons, la jeune femme se met tant bien que mal debout. Ses jambes tremblent, ses genoux sont faibles. Mal assurée, la petite aveugle avance d’un ou deux pas, gardant les mains contre le mur et ne sachant pas réellement où la mènent ses pieds. Tout entendre et sentir, mais ne rien voir, la frustre infiniment. La persistance du chiot qui lui colle aux talons n’arrange en rien son humeur massacrante. Prise d’une sourde rage, elle accélère imprudemment la cadence. Cette décision n’est point avisée, et elle manque de trébucher, une, deux, cinq fois. A chaque fois, elle s’agrippe à la roche brute du mur. Ses mains l’irritent et sont probablement toutes égratignées. Soudain, la matière qu’elle tête n’est plus la même. Il s’agit de quelque chose de plus lisse et froid. Du verre ou du métal. Elle heurte soudain une paroi. Puis une autre et encore, une autre. Il s’agit ici d’un autre qu’elle n’a a jamais exploré, d’une sorte de labyrinthe qui l’effraie. Elle hésite à rebrousser son chemin, mais soudain, on appelle son nom. Il est là, prêt à la retrouver. Aussi n’a-t-elle d’autre choix que de continuer. Alors qu’elle s’engouffre dans ces lieux qui sont peut-être sans issue, une plainte murmurée et essoufflée lui échappe

« Fous le camp. Laisse-moi. Je t’en prie, laisse-moi… »

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Ahn Young Soo
Ahn Young Soo
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MessageSujet: Re: Set fire to the rain   Set fire to the rain EmptyMar 19 Mar - 19:55

« June ? June ! »

Un soupir déchire l’atmosphère tendue tandis qu’il avance lentement dans la pénombre noire de la pièce. Il ne sait où il s’engouffre. Tout ce qu’il sait, tout ce qu’il veut, c’est la rattraper. Comme une furie, elle s’est enfuie, elle s’est mise à courir, elle s’est échappée de son étreinte et de sa surveillance. Young Soo en colère ? Peut-être bien. Ses prunelles noires brillent à la lueur des quelques lampes qu’il rencontre dans le couloir. Ses sourcils sont froncés. Ses mains, grandes et larges, se referment sur elles-mêmes, formant de grands poings, immenses, effrayants. Il inspire une bouffée d’air et avance à nouveau dans la pénombre. Il entend un choc, puis deux, un grondement, des mots chuchotés. June. Oh June. Sa June. Elle reste sa petite sœur, aux yeux de tous, mais pour lui, c’est plus difficile, plus complexe que ça. Il agit comme le grand-frère qu’il devrait être pour elle, mais n’y pense pas une seconde. June est juste une fille. June est juste… la fille. Celle qui fait battre son cœur à cent mille à l’heure quand il s’inquiète, comme actuellement. La fille qui lui fait se mordre la lèvre quand elle apparait au coin d’un couloir. La fille pour qui il pourrait presque mourir. Elle est pourtant la fille qui est sa soit-disant sœur, donc il est juste son soit-disant frère. Oh arrête, ‘spèce de con, tu fais que te faire du mal pour rien. Un pas, deux pas. Cela fait trois heures qu’il la recherche, ou qu’il la poursuit, ça dépend de la façon dont on peut interpréter les choses. Young Soo déteste quand elle l’évite, quand elle le fuit, quand elle lui en veut, quand elle s’échappe, quand elle rale, grogne, ne retient plus ses nerfs, devient incontrôlable. Elle a beau être aveugle depuis des années, ça n’empêche pas la demoiselle de jouer avec lui et le rendre un peu… malade, et fou. Young Soo devient complètement dingue quand il s’agit de sa sœur. Quelqu’un l’approche, il grogne, montre les crocs et devient menaçant. Il a beau dire le contraire, ca se voit sur son visage quand il est en colère. Là, tout de suite, que voyez-vous ? là, tout de suite, à quoi ressemble-t-il ? A un chien enragé. A un frère perdu. A un petit ami… petit… ami…. Non il n’a pas le droit de penser à cela. Pourtant, il le fait bien trop. Quand il la voit, elle et ses cheveux parfaits volants dans le mouvement qu’elle fait pour se tourner vers lui, il ne peut ignorer sa beauté. Il ne peut ignorer les battements de son propre cœur qui font jaillir des tonnes de sang dans ses tempes et le rendent complètement ébahi, et stupide.

« June attends. »

Il avance, encore et encore. La pénombre est moins forte. La lumière des torches se reflète dans les milliers de miroirs qu’il rencontre. Pourquoi lui faire ça ? Pourquoi le fuir ? Elle le rend dingue, il va la tuer, il va la… Idiot, ne dis pas de sottises. Un soupir. Il s’arrête et reprend son souffle. Il inspire profondément. Il sort sa baguette. La magie ne lui servira pas à la retrouver, mais il tente. Une. Deux. Trois. Rien. Pas une étincelle, pas un signe pour lui indiquer par où est partie sa tendre et chère June. Il grogne. Il déteste terriblement ça. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, c’est exaspérant, et fatiguant. Il s’adosse à un mur, réfléchit, respire, inspire, expire. Il ferme les yeux. Une seconde. Deux. Dix. Vingt. Une minute, même. Il a besoin de repos, de silence, pour éclaircir les choses. Il cherche la raison pour laquelle le comportement de sa sœur à changer. Il cherche, il ne trouve pas. Quel crétin, quel con… Il sourit lentement. Un léger sourire, qui ne veut rien dire. Un rictus ? Vous pensez ? Oh peut-être bien, il est si mystérieux. Young Soo s’élance à nouveau, comme si il avait repris des forces. On ne sait quoi dire, quoi penser. Mais il semble avoir repris du poil de la bête pour pouvoir la poursuivre et la bloquer dans son petit jeu malsain. Il marche, vite, très vite. Il ne court pas, elle l’entendrait arriver.

« June, attends, merde. Arrête de bouger, ou je te… »

Sa phrase reste en suspens. L’air froid frappe son visage. Il se rappelle à quel point il joue le jeu, il joue double jeu. Cet idiot va se perdre dans ses âneries. Un jour, elle découvrira la vérité, et là, ce sera dramatique, terriblement dramatique. Il perdra sa sœur, et ses amis, ceux qui le croyaient sincère, gentil et bon. Tu parles d’une bonne personne, qui prend la place d’un être mort. Le vrai frère de June est mort. Bel et bien mort. Celui qu’il est, celui qu’elle croit qu’il est, il est juste un imposteur, une copie conforme qu’elle ne saurait dissocier de son vrai frère. Quelle idiote aussi, de le croire, de lui faire confiance. Mais voilà des années que cela dure, alors pourquoi cela changerait-il ? Des sentiments ? Dieu, depuis quand Young Soo éprouve des sentiments pour quelqu’un ? Depuis qu’il ne peut plus supporter de l’aider à se doucher, à s’habiller, à manger. Son regard. Ses mains. Son toucher. Sa présence. Tout cela étouffe Young Soo au point qu’il pourrait l’éviter, seulement, il se soucie souvent d’elle et rebrousse chemin pour l’aider, l’aimer, la chérir comme un frère se doit de le faire.

« BANG JUNE ! Si t’arrêtes pas ça, je casse tous les miroirs de cette pièce et je t’attache dans un placard pour le restant de tes jours ! »

Tu parles d’une punition… Aucune autorité, le gars.
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