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| i'll throw away my faith just to keep you safe. | |
| Auteur | Message |
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Wu Huang Yue
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : yoona.■ récits : 68■ avatar : luhan - exom.■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 32■ mood : frozen.■ song of the moment : now, trembling justice, embrace my unerasable scars and we’ll go together, nameless monster. ■ points : 239■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : avec yan dans les toilettes, mais je préfère me couper un bras plutôt qu'y rester plus longtemps & avec daniel le gamin attardé qui a cru pouvoir me dominer.■ spellbook :
liens. & présa.
I'm everything you know you wonder friend or foe ? I'm the burning in your throat when you swallow but then you spit me out your stomach full of doubt. And still you're faking every word out of your mouth but you won't let go it's all about control. Understand I'm born to lead you will follow. No, I don't wanna stay I'm running away don't you hear me when i say; « Goodbye. So long. Nice try. I'm gone. » You don't like being second I don't like being wrong. I won't forget the way you made me feel, I won't regret running away from here.
| Sujet: i'll throw away my faith just to keep you safe. Ven 1 Mar - 15:13 | |
| Keep your blood clean, your body lean, and your mind sharp.
zhengyan&wuhuangyue
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Wu Huang Yue
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : yoona.■ récits : 68■ avatar : luhan - exom.■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 32■ mood : frozen.■ song of the moment : now, trembling justice, embrace my unerasable scars and we’ll go together, nameless monster. ■ points : 239■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : avec yan dans les toilettes, mais je préfère me couper un bras plutôt qu'y rester plus longtemps & avec daniel le gamin attardé qui a cru pouvoir me dominer.■ spellbook :
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I'm everything you know you wonder friend or foe ? I'm the burning in your throat when you swallow but then you spit me out your stomach full of doubt. And still you're faking every word out of your mouth but you won't let go it's all about control. Understand I'm born to lead you will follow. No, I don't wanna stay I'm running away don't you hear me when i say; « Goodbye. So long. Nice try. I'm gone. » You don't like being second I don't like being wrong. I won't forget the way you made me feel, I won't regret running away from here.
| Sujet: Re: i'll throw away my faith just to keep you safe. Ven 1 Mar - 15:14 | |
| “you better know why you're fighting for.” tenue.Elle avait dormi à mes côtés, cette nuit-là. Cette stupide enfant était entrée dans le manoir avant d'atteindre ma chambre et grimper sur mon lit. Étant le lourd dormeur que j'étais, je ne l'avais pas entendue bien sûr. Ce qui avait forcément renforcé mon idée que n'importe qui pouvait me kidnapper ou me violer sans que je n'y fasse attention. Ses bras frêles et glacés étaient enroulés autour de mon buste, ses jambes s'étaient enroulées autour d'une des miennes et ses petites lèvres tremblantes frôlaient ma clavicule à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche afin d'y laisser passer de l'air. Ses cheveux chatouillaient mon nez et je devais tourner la tête pour éviter de lui éternuer sur le crâne. Elle avait l'air d'une pauvre petite fille en manque d'affection, complètement dépendante à mon corps. Tandis qu'en revanche j'étais droit comme un piquet, dormant sur le flanc droit. Je ne bougeais pas quand je dormais – pas du tout. Ç'en était presque effrayant. Mais c'était pratique pour elle. Ça lui permettait de venir s'accrocher à moi comme une sangsue tout en étant sûre qu'elle ne me réveillerait pas, ou que je ne la réveillerais pas en gesticulant. Elle gémissait dans son sommeil. D'un point de vue extérieur c'était tout simplement tendancieux. Gênant devrais-je même dire. Ainsi, jusqu'à ce que le soleil ne daigne pointer le bout de son nez je la laissais somnoler contre moi. Dès que le premier rayon de soleil eut filtré à travers les volets fermés, je soupirai et pris une profonde inspiration avant de lever ma jambe de libre et la placer en travers de son ventre en y donnant un coup sec. Elle s'éveilla brutalement et roula sur le sol en émettant un gémissement de plainte. Je me relevai assis et pointai un doigt accusateur vers elle en la défiant de revenir dormir à mes côtés, qu'elle n'était plus une gamine. Elle ouvrit la bouche pour protester mais j'envoyai valser mes couvertures au pied de mon lit et marchai sur elle avant de me diriger vers la salle de bain. Mes colocataires étaient déjà réveillés, probablement à cause de mon bordel. Je ne veux plus jamais voir ta sale face à mon réveil, ça me fout de mauvaise humeur. Dégage. Elle s'était relevé avec un visage blessé et triste, ses pieds nus touchaient le carrelage glacés et elle opina en commençant à quitter le dortoir. Pauvre idiote. Je me défis de mes pantoufles et les lui lançai dans la tête. Elle les attrapa, les porta et quitta les lieux en s'étant courbée une nouvelle fois. Je croisai le regard accusateur, voire désespéré de mes cothurnes et je leur lançai un regard qui les défiait de venir m'adresser ne serait-ce qu'un mot. Voilà comment j'avais poliment salué ma jeune sœur ce matin. Je préférais qu'elle pense que je la détestais plutôt que savoir l'inverse. Si je venais à la quitter, il fallait qu'elle sache se débrouiller par elle-même. Elle n'était pas vraiment indépendante et pas vraiment forte. Si je n'étais pas là, elle se serait stupidement laissée mourir de faim ou de froid quelque part par là. Elle ne savait même pas se faire à manger et demandait toujours mon avis avant de s'habiller – heureusement qu'ici l'uniforme m'évitait d'entendre toutes ses stupides interrogatoires. Ses collègues de chambre devaient subir ses impertinentes questions. Je ne les plaignais pas. Elles étaient toutes aussi attardées qu'elle, de toutes façons. Aujourd'hui était un jour où je n'avais pas cours. Je pouvais donc me séparer de cet uniforme hideux qui me rendait si semblable à tous ces élèves tellement barbant. Enfin, techniquement, je suis pas réellement sûr que j'avais le droit de m'en passer – mais je me l'octroyais tout seul et j'emmerdais quiconque venait me dire l'inverse. Parce que je m'appelle Wu Huang Yue, et que je fais ce que bon me semble. Ainsi, j'optais pour un ensemble uniformément blanc. J'estimais que c'était une très jolie couleur – et qu'en plus de cela, je n'étais pas tout à fait désagréable à regarder lorsque je la portais. Jean blanc, tee-shirt blanc et veste blanche. De quoi encore tromper les personnes de cette école. on dirait un ange seront les mots qu'ils penseront en me voyant. Parce qu'ils pensent tous ça. Toujours. J'espérais que leurs parents leur avaient appris à ne pas juger sur l'apparence – j'étais l'exemple même de cette si jolie image. Et les gens avaient l'air de se rendre compte. Mais pas tous. Malgré mon mutisme et mon attitude persévérante à éloigner les personnes de moi, ils venaient tous me voir. Toujours. Ils restaient à mes côtés. Osaient même m'adresser la parole. Et au fil du temps, je m'y étais habitué. Au final, quitte à avoir des gens autour, autant qu'ils me servent pour quelque chose. C'était pour cette unique raison que je ne les paralysais pas tous avec un sort le temps de m'éloigner de leur champs de vision. On tambourina à la porte de la salle de bain et je l'ouvris à coup de pied, envoyant la porte droit dans le nez du suivant. Il jura, s'apprêta à me hurler dessus mais se ravisa en voyant mon sourcil arqué. Il jura encore une fois et entra alors que je m'éloignais, les mains dans les poches. L'air était plus ou moins frais aujourd'hui. J'aimais bien l'hiver, c'était ma saison préférée. Tout semblait mort, silencieux. Dès que le printemps revenait, des conneries de piaf commençaient à ouvrir le bec et nous casser les pieds en chantant leur bonheur. Pathétique. Je sortis du manoir et me dirigeai vers le bâtiment principal. C'est qu'ils nous laisseraient presque crever de faim. Il était bien trop tôt pour que je croise toutes ces pourritures d'élèves inutiles, alors j'aurais le temps d'attraper quelque chose à boire et me tirer en douce sans qu'aucun d'eux ne vienne à mes côtés pour me parler de son super rêve merdique ou de sa super nuit avec une énième traînée dont je n'avais même pas envie de connaître l'identité. J'accélérai le pas. Non, je n'avais vraiment pas envie de faire affaire à des êtres humains aujourd'hui. J'irais simplement m'isoler quelque part par là avec mon carnet et mes ustensiles. Je n'avais rien besoin de plus. J'ouvris les portes battantes du réfectoire et vis les cuisiniers dans leur coin avec des mines ravissantes. Ils semblaient éveillés depuis longtemps et la sale gueule qu'on se trimbale généralement tous les matins pendant une bonne heure avant de se réveiller n'apparaissait pas l'ombre d'une seconde sur leurs faces. Répugnant. Ils m'agaçaient encore plus. Je me dirigeais vers eux et jetai un œil à ce qu'il y avait à bouffer. Ils me saluèrent et je leurs répondis d'une grimace accompagné d'un bruit de dégoût. L'un d'eux plaisanta même à mon encontre ah, monsieur wu est de bonne humeur aujourd'hui, ça fait plaisir à voir. ta gueule. C'était vrai que généralement je les ignorais quand j'avais vraiment envie de ne pas les voir – mais de là à prétendre me connaître, c'était un peu trop. Je tendis la main en fixant ce même bonhomme et il s'esclaffa en me donnant ma bouteille de coca matinale. J'en entendis un autre pester sur l'arrogance et la suffisance des êtres de sangs-purs et j'eus un rire hautain alors que mon majeur se levait discrètement à son attention. Mon cuisinier préféré se mit à pouffer de plus belle tandis que l'autre se sentit outré et hurla qu'il allait parler de moi au directeur. Je haussai les épaules et tournai les talons. Le premier me salua une nouvelle fois avant de partir et je levai simplement la main par dessus mon épaule pour lui répondre. Avant que je ne ferme la porte du réfectoire, je l'entendis dire qu'il m'aimait bien. Nouveau sourire en coin. Comment pouvait-on m'aimer, exactement ? Cela m'échappait. Je baissai le regard vers ma bouteille de soda et dévissai le bouchon en gardant les yeux rivés vers le liquide marronâtre. C'était tellement moche à regarder. Je me demandais bien comment ça pouvait avoir un aussi bon goût en bouche. Je me glaçai sur place. Mes pensées ressemblaient à peu près à celle d'une prostituée parlant d'autre chose que de soda. Je secouai la tête, repris ma marche et alors que je m'apprêtai à lever les yeux de ma bouteille souillée par mes pensées, je butai dans quelque chose. Je reculai et trébuchai, tombant sur mes fesses et mes coudes, étouffant un cri de tapette quand le liquide froid de ma bouteille se déversa sur mon tee-shirt. Tee-shirt blanc. Je levai les yeux, lançant un regard meurtrier vers la personne dans qui je venais de rentrer. Zheng Yan. Crétin qui sait ma condition physique. Bouteille. Coca. Tee-shirt. Blanc. Sol. Fesses. Huang Yue. Je plissai les yeux. « Connard. » claquai-je subitement. J'attrapai la bouteille et la rebouchai afin de sauver le peu de liquide qui me restait dedans et me relevai. Je constatai avec effroi la tâche sur la blancheur de ma perfection et serrai les dents en tentant de faire preuve de self-control, avant de venir coller un coup de poing sur le poitrine de Yan. D'accord, la maîtrise de moi n'était pas terrible. Je le poussai et passai à côté de lui. Les escaliers étant juste derrière. Allons. Premier étage. Direction toilettes. Laver un tee-shirt pour en limiter les dégâts. Ma journée commençaient horriblement bien, non ? Non. Bordel. Je grimpai les marches une à une. Une main dans la poche, une tenant la bouteille. Ce que je pouvais détester les êtres humains, c'était incroyable. J'entrai dans cette foutue salle. Quelle odeur fantastique. Dieu merci, nous étions le matin et le nettoyage avait déjà été fait, sinon cela aurait été bien pire. Je me dirigeai vers les lavabos circulaires au milieu de la salle et commençai à faire couler l'eau. Je retirai ma veste, la posant à un endroit à l’abri des microbes et de l'humidité avant de retirer également mon tee-shirt et de le passer sous l'eau, frottant le tissu entre mes deux mains. Des bruits de pas se firent entendre et je tournai la tête avant de soupirer, un sourire accroché au visage. Je ne savais pas vraiment si je souriais jaune pour le voir me suivre partout, ou si je souriais en espérant qu'il se mette à genoux devant moi me demander pardon. Bien entendu, la seconde option était impossible. Tout bonnement inimaginable. Je reportai mon regard vers mon vêtement souillé et lâchai avec mon habituelle chaleur. « J'espère pour toi que t'es venu ici pour pisser parce que sinon je te noie dans la cuvette. » |
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Zheng Yan
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : mayu.■ récits : 51■ avatar : wu yi fan / kris (exom).■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 33■ mood : leave me alone, bitch.■ song of the moment : my heart may be missing but my hands will make up for it. ■ points : 7991■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : c'est mon histoire mais tu peux entrer dans ma vie si tu veux. huang yue me prend la tête. daniel m'empêche de dormir. feng ge m'a démasqué.■ spellbook : capitaine et gardien de l'équipe de quidditich muneo; grand blond hautain et peu souriant; en septième année; rat de bibliothèque; homosexuel refoulé; maître d'un beau spitz finlandais répondant au nom de mozart.
| Sujet: Re: i'll throw away my faith just to keep you safe. Ven 1 Mar - 16:39 | |
| Comment dit-on déjà ? Ah c’est vrai, les jours se suivent et se ressemblent. Ou presque. La compagnie masculine de la nuit n’avait pas été des plus agréables. Allongé dans ces draps toujours chauds, Yan ne bougeait pas et osait à peine respirer. Il se disait qu’il aurait tout aussi bien pu se satisfaire lui-même. Cela lui avait néanmoins permis d’assouvir un minimum ce foutu manque. Allez, ne faites pas semblant, vous voyez très bien duquel je parle. C’est le genre de manque qui, malheureusement, le prenait sans prévenir. Il n’y avait donc plus qu’à trouver de quoi se mettre sous la dent tout en se faisant menaçant mais également le plus petit possible. Car il détestait découcher autant qu’il se maudissait de ne pas tenir plus longtemps sans ce contact fiévreux. Il risquait gros à chaque fois qu’il tentait le diable de cette manière, il en avait bien conscience. Normalement, il se cassait dès que les affaires étaient faites. Il ignorait ce qu’il lui avait pris en choisissant cette fois-ci de rester. Une folie passagère et dangereuse. N’importe lequel des mecs présents dans cette pièce aurait pu se réveiller, le remarquer et par la suite logique des choses, le balancer. Même son amant. Alors non, il ne s’expliquait vraiment pas sa sédentarité. D’ailleurs, en réalisant cette erreur plus énorme que lui, il se dépêcha de se faufiler hors de ce lit maléfique. Comme l’autre grogna, il le bouscula en lui chuchotant de fermer sa putain de gueule. Yan n’était pourtant pas un garçon vulgaire, on lui avait appris à ne surtout pas dire de vilains mots, mais quelques fois, cela lui échappait sans qu’il le veuille. Comme là, dans des moments de tension et de stress particulièrement intenses. Il se rhabilla le plus lentement possible histoire de faire le moins de bruit possible, bêtement persuadé que le froissement d’une chemise pourrait peut être sortir du sommeil l’un des jeunes hommes de la pièce. Il attrapa sa veste ainsi que son sac, et c’est sans prendre la peine d’enfiler les chaussures qu’il s’éclipsa. La porte grinça et lui grimaça. Il ne la ferma pas entièrement, encore une fois dans un souci de discrétion, et fila d’un pas rapide hors de ce manoir auquel il n’appartenait pas. Il mit ses chaussures une fois à l’extérieur, se dépêcha de rejoindre son dortoir, tout en se promettant de ne plus jamais faire ça. Une promesse parmi tant d’autres, une promesse en l’air, vaine, et inutile. Heureusement, quand il rentra dans sa chambre, les autres dormaient toujours et profondément. Dans un sens, il s’agissait d’une victoire supplémentaire. Yan pensait qu’il avait un talent fou, qu’il pourrait passer maître dans le camouflage. Il ferait un bon espion. Sauf qu’une fois qu’il se glissait sous ses draps, il regrettait immédiatement. Il réfléchissait des heures sur son cas. Il analysait toutes les possibilités et se sentait fatigué de devoir se cacher ainsi. Cela n’avait décidemment rien d’agréable comme situation mais dès qu’il s’imaginait la réaction de ses parents s’ils venaient à découvrir le poteau rose, il comprenait qu’il se trouvait dans une impasse et qu’aucune autre solution ne s’offrait à lui. Il ne tarda pas à pénétrer dans le royaume des rêves pour les quelques pauvres petites heures qu’il lui restait. Le lendemain matin, aucun cours de programmé, il se réveilla le dernier mais malgré tout de bonne heure car il n’était pas franchement un gros dormeur. Cinq heures de sommeil lui suffisait amplement. Il étira ses longs membres, bailla longuement, et traina encore une ou deux minutes. Il avait besoin d’une bonne douche et c’est ce qui lui donna le bon coup de pied au cul. Dans la salle de bain, il vérifia dans le miroir que son cou était vide de toute marque violette. Apparemment oui, il espérait qu’aucun millimètre n’avait échappé à son check-up. Il pouvait maintenant prendre sa douche en toute tranquillité. Trois cent vingt secondes, pas une de plus. Il s’attaquait ensuite à ses cheveux, se brossait les dents, et sortait aussi propre qu’un sous neuf, tout beau, avec son éternelle élégance. Il rencontra au moment de sortir un de ses colocataires qui lui demanda ce qu’il avait fait de la nuit, Yan servit le mensonge habituel, comme quoi il avait révisé, et l’autre avalait ça sans question supplémentaire. Après tout, que pouvait-il faire d’autre ? Voilà ce qu’ils devaient penser. Yan ne trainait pas dans des bars, il ne sortait pas des masses pour faire la fête, et il ne paraissait pas avoir une relation disons intime avec qui que ce soit. Cela ne l’étonnerait même pas que ses camarades le pensent puceau. Dans un sens, c’était presque mieux comme ça. Puis il se fichait pas mal de ce qu’on pouvait raconter sur lui. Tant qu’on lui fichait la paix.
Son estomac qui criait famine, le guida jusqu’au réfectoire. Lieu qu’il n’appréciait que moyennement à cause de sa fréquentation si variée. Des débiles aux intellos, il y avait un tel boucan ambiant qu’il ressortait toujours avec la migraine. C’est pourquoi se lever tôt avait également l’avantage d’éviter la foule. Même s’il croisait toujours quelques bons muneo qui se dépêchaient de manger pour retourner bosser. Il les saluait toujours poliment mais jamais avec un sourire. N’abusons pas trop, cela arrivera le jour où les trolls seront intelligents, donc pas demain la veille en fait. Et c’est dans ce moment d’inattention, occupé à rendre un signe de tête, qu’il heurta un truc. Ouais bon, pas vraiment un truc, plutôt quelqu’un. Puis en plus par n’importe qui. Si Yan ne fit que vaciller, l’autre s’effondra carrément. Il leva un sourcil, dévisageant de cet air dégueulasse le petit homme à terre. Tiens, le mec qui crache du sang. Intéressant. Voilà un moment qu’ils ne s’étaient pas retrouvés véritablement et concrètement face à face. « Connard. » Sympathiquement grossier, comme à son habitude. C’est dingue ce que ce mec là pouvait être ronchon et vulgaire. En voilà un qui mériterait qu’on lui refasse toute son éducation. En parlant de bonne éducation, la sienne voudrait qu’il lui tende la main pour l’aider à se relever, mais il venait aussi de l’insulter, alors tant pis pour lui. Si sa gouvernante était là, elle lui tirait l’oreille. Mais il n’y a personne pour le reprendre, il agit donc comme il lui plait. Surtout qu’à en juger l’expression faciale du plus jeune, il n’était pas très content. Voir carrément énervé. Il le comprenait. Cependant, de là à lui mettre un coup, nan. On ne frappe pas un Zheng voyons. Déjà parce que c’est inutile, il ne rentrera pas dans votre jeu, en plus parce qu’il est plutôt solide. Les traits de Yan se crispèrent, et il se mordit la langue pour ne pas insulter à son tour celui qui le bouscula pour mieux fuir. « Où vas-tu ? » cria-t-il juste avant que la silhouette de ce mec disparaisse de son champ de vision. Question sans réponse, bien évidemment. Il allait se lancer à sa poursuite quand une petite voix dans sa tête raisonna. Vous savez, la raison, la morale, ce que vous voulez. Même si là, elle ressemblait fortement à celle de sa nourrice. Ok, il n’avait pas regardé où il allait, il l’avait renversé, et il ne l’avait pas aidé à se lever. Elle ne serait définitivement pas contente. Il l’entendait presque : ce n’est pas comme ça que tu as été élevé. Comme si les principes qu’on lui avait inculqués le tenaient sous contrôle à la manière d’un ensorcèlement, il tourna les talons pour aller chercher une autre petite bouteille de coca. La dame lui sourit attendri mais Yan la foudroya du regard. S’il ne s’en sentait pas obligé, il ne l’aurait jamais. D’ailleurs, pourquoi même à des kilomètres de chez lui, il n’arrivait pas à désobéir. Voilà quelque chose de vraiment dingue. Il le retrouva sans trop de mal dans les toilettes du premier étage. D’abord, il le vit sans le voir. Il l’aperçut plutôt, et ferma la porte derrière lui sans lui porter plus d’attention. Ce n’est que lorsqu’il posa enfin son regard sur lui qu’il remarqua un détail légèrement dérangeant. Il ne portait plus son t-shirt. Yan déglutit et enfila son habituel masque d’impassibilité accompagné de son regard de mec snob, trop fier de lui. « J'espère pour toi que t'es venu ici pour pisser parce que sinon je te noie dans la cuvette. » Le chinois secoua la tête de gauche à droite, comme si le comportement de Huang Yue le désespérait. Il lança la bouteille juste dans le lavabo devant lequel il se trouvait, et rentra ensuite ses mains dans ses poches. « Tu as vraiment mauvais caractère mais ça je ne dois pas être le premier à te le dire. ». Sans trop le vouloir, il détailla le jeune homme tout en repensant à la fois où il l’avait vu cracher du sang. Il lui paraissait bien chétif. Peut être était-il vraiment malade ? Yan y avait pensé plusieurs fois depuis et il ne voyait que cette explication. C’était la plus rationnelle et logique de toutes celles auxquelles il avait pensé. Pourquoi autant y penser en fait ? Bonne question. Disons que Yan n’était pas totalement inhumain et sans cœur. Personne n’est sans cœur, même ceux qui essayent de le faire croire. « Ca va mieux on dirait. » Il parlait bien évidemment de sa toux terrible et de son évanouissement dont il avait été témoin il y a quelques temps déjà. |
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Wu Huang Yue
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : yoona.■ récits : 68■ avatar : luhan - exom.■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 32■ mood : frozen.■ song of the moment : now, trembling justice, embrace my unerasable scars and we’ll go together, nameless monster. ■ points : 239■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : avec yan dans les toilettes, mais je préfère me couper un bras plutôt qu'y rester plus longtemps & avec daniel le gamin attardé qui a cru pouvoir me dominer.■ spellbook :
liens. & présa.
I'm everything you know you wonder friend or foe ? I'm the burning in your throat when you swallow but then you spit me out your stomach full of doubt. And still you're faking every word out of your mouth but you won't let go it's all about control. Understand I'm born to lead you will follow. No, I don't wanna stay I'm running away don't you hear me when i say; « Goodbye. So long. Nice try. I'm gone. » You don't like being second I don't like being wrong. I won't forget the way you made me feel, I won't regret running away from here.
| Sujet: Re: i'll throw away my faith just to keep you safe. Ven 1 Mar - 18:31 | |
| La bouteille atterrit dans le lavabo et j'eus à peine le temps de reculer pour ne pas me faire éclabousser. Un rire s'échappa de ma gorge. Un rire mauvais. Ah, carrément. C'était quoi, ça ? De la pitié ? Des excuses ? Ou alors il voulait juste me montrer qu'il était meilleur que moi ? Meilleur caractère, bien sûr. J'eus de nouveau un bref rire hautain avant de me concentrer de nouveau sur mon vêtement. Alors quoi, il avait pourri mes fringues et maintenant il essayait de m'assassiner ? Joli tableau. Je grognai une nouvelle injure à son encontre entre mes dents, agissant comme s'il n'était pas là. J'étais seul dans cette salle, et il n'y avait rien autre que mon arrogance, ma magnificence et moi-même. Son irritable voix résonna de nouveau dans la pièce et je levai les yeux au ciel. Pour une fois, j'aurais fortement apprécié la présence d'autres êtres vivants respirer le même air que moi dans ces foutus chiottes. Ça m'éviterait d'entendre les échos du son de ses cordes vocales. Impossible de faire semblant de ne pas l'avoir entendu. À moins de jouer le sourd. Mais je n'étais évidemment pas sourd, et encore moins capable de retenir ma langue quand on m'irritait. Une parole de travers de sa part et je débitai une vulgarité. Une parole un peu trop gentille, et je crachai une vulgarité. Impossible de faire semblant de n'être capable de rien entendre car l'évidence était même : j'entendais tout, même les plus petits bruits insupportables. En revanche, j'aurais probablement souhaité être sourd. Ouais, je crois que ça m'aurait terriblement plu. En réalité, il était bien le premier à me dire que j'avais un caractère merdique, moi et particulièrement moi. À l'école, on se contentait généralement de cracher sur les yunikon en général quand on s'adressait à moi. Ou on parlait des sangs-purs en général. Jamais personne ne me disait toi. Si cela changeait un sens à ma vie, ce qu'il venait de me dire ? Si cela me donnait envie de changer et d'être un gentil et tendre agneau avec lui ? Si j'avais été choqué de ce soudain aveux et si je m'en voulais ? Non, non, et encore moins que non. Sur une échelle de un à dix l'intérêt que je portais à l'opinion des individus sur ma personne planchait à moins quarante-deux. S'il m'aimait, ou s'il m'appréciait un minimum – ça me ferait chier. S'il m'ignorait ou m'envoyer paître constamment – ça me ferait chier. Un peu de la même manière que les personnes trouvaient un intérêt à juger l'autre, quelle que soit son action, tout me faisait chier, peu importe les sentiments que l'on portait à mon égard. Tout m'ennuyait, tout m'emmerdait parce que je n'y trouvais absolument aucun intérêt. Quel est l'intérêt d'être ami avec Yan ? Quel est l'intérêt d'être aimable avec des cuisiniers ? Quel est l'intérêt de laisser ma sœur savoir que je la chérissais plus que ma propre vie ? Aucun. Quand j'y réfléchissais bien, ce n'était pas tant une question de paraître fort ou quelconque autre connerie. Il est vrai que j'y avais songé, avant. Je me disais que moins j'éprouvais de sentiments, plus je serais paré contre la vie et donc je serais fort par extension. Mais c'était des absurdités, bien sûr. Déjà premièrement parce que je ne deviendrais jamais quelqu'un d'assez froid et cruel pour tuer ma petite sœur ou pour la laisser seule dans sa merde, et ensuite parce que je n'avais pas envie de devenir le méchant de l'histoire – tout le monde sait comment cela finit. Je n'avais pas envie qu'un connard en collant vienne me transpercer le cœur avec une épée rouillée pour gagner la main de ma sœur. Sans façons. Je jetai un œil vers Yan qui se tenait toujours droit à l'entrée. Je soufflai. Mais bon dieu c'était quoi son problème. Et c'était quoi ce regard, il avait jamais vu de mecs de sa vie, ou quoi ? C'était gênant. Je n'étais que torse-nu, pas de quoi en faire un plat. Oh, attendez, il aura peut-être envie d'aller gueuler aux préfets que je suis un exhibitionniste en plus d'être un cracheur de sang. Comme j'aime ma vie. J'inspirai, m'apprêtant à le sortir de ses songes lorsque il fixe mon corps, quand sa voix retentit de nouveau dans la pièce. Écho, écho. Je tremblai de dégoût. Dieu du ciel, ne pouvait-il simplement pas la fermer et me foutre la paix ? Il ne me devait rien à part le silence sur ma maladie. Pas besoin de bouteille, ni d'excuses ou même de sa présence. Aller, petit, ne te forces pas à être là, pourquoi ne vas-tu tout simplement pas au réfectoire manger au milieu de pies bavardes ? Parce que, comme par hasard, ce matin-ci, les élèves avaient semblé jugé bon de se lever de bonne heure. J'en avais croisé une petite dizaine avant d'atterrir ici et, oui, une dizaine c'était déjà beaucoup trop. Il avait un sujet fâcheux. Si j'allais mieux ? Oh, bien sûr, j'aurais pu jouer l'abruti et lui coller une excuse comme quoi mes fesses n'étaient pas encore assez plates pour que j'en viennes à me briser le coccyx si jamais il avait encore envie de me pousser – mais je n'avais pas envie de jouer aux imbécile. D'autant qu'il devait aisément avoir remarqué que je savais de quoi il parlait étant donné que je m'étais abruptement arrêté de laver mon tee-shirt. Je fixai le robinet d'un regard vague et vide avant de clore mes lèvres et recommencer à respirer par le nez. Inspirant profondément. Que voulait-il que je lui dise ? Que, oui, j'allais mieux ? Parce que c'était faux. Devais-je lui dire que j'étais en sursis et que je pouvais éventuellement mourir sous ses yeux d'une minute à l'autre ? Non, parce que je n'en avais pas envie. Je ne savais pas vraiment pourquoi. Mais je n'en avais pas du tout envie.
Je fermai le robinet et laissai le bas de mon tee-shirt appuyé dans le lavabo tandis que la partie sèche pendait dans les airs de l'autre côté. J'appuyai les paumes de mes mains sur le marbre et fermai les yeux en soupirant fortement. C'était il y a une semaine, peut-être, qu'une nouvelle crise s'était montrée ? Cette fois, j'avais vraiment cru y rester. Tousser à répétition sans avoir le temps de récupérer une seule once d'oxygène pour éviter de m'étouffer. Cracher assez de sang pour que je n'ai plus assez de force pour tenir sur mes propres jambes … c'était vraiment pas bon signe. J'en avais conscience. Mais je refusais obstinément de mourir tant que je ne la saurais pas en sécurité, majeure, avec un bon petit-ami qui prendra soin d'elle autant que je l'avais fais ces quinze dernières années. Je relevai les yeux vers Yan et l'inspectai de bas en haut. S'il avait autant de temps à perdre après moi, alors peut-être serait-il assez capable de s'occuper d'elle ? Je supposais que d'un point de vue féminin il n'était pas désagréable à regarder. Il était grand et assez imposant. De plus, s'il arrivait à pseudo-s'inquièter pour un type qui ne lui adresse pas la parole sans y mettre une vulgarité ou une touche de méchanceté, il devrait pouvoir supporter une gosse exubérante, dynamique, chaleureuse et qui s'occupe énormément de ses semblables. À moins qu'il soit du genre maso. Poker face. Je ne voulais même pas savoir. « J'irais mieux si j'étais pas forcé de voir ta face. » je me relevai droit comme un piquet et croisai les bras sur ma poitrine avant de grimacer légèrement à cause de l'eau sur mon corps. Je soufflai, désespéré de moi-même, et vins m'essuyer les mains sur une serviette prévue à cette effet qui traînait sur le mur voisin. J'attrapai la bouteille de soda et la séchai également, histoire d'éviter qu'elle me glisse entre les doigts et vienne s'éclater sur mon pantalon. Je pouvais traverser la cour avec la veste fermée afin d'aller me chercher un autre tee-shirt – mais la traverser en caleçon était tout bonnement aussi possible qu'avoir la témérité de sortir avec une tache. Ma fierté en prendrait un coup. Je la débouchai et en pris quelques gorgées. De toutes façons, il me l'avait filée, alors j'avais le droit. C'était assez drôle de voir que j'étais en tort depuis le début, mais que c'était lui qui venait s'occuper de moi. Peut-être qu'en fin de compte il était maso. Je me glaçai sur place et secouai la tête en révulsant mes yeux. Je ne voulais vraiment pas savoir. « Quel bon vent t'emmène mon cher ? Charité, pitié ou juste gentillesse ? » Syndrome commun des personnes malades : l’agressivité face à la pitié d'autrui. « Si j'avais pas été malade, tu m'aurais quand même suivi jusqu'ici ? » La réponse était évidente : non. « Tu m'aurais repris une bouteille tout en sachant que je su... » … suis en tort. C'était ce que je m'apprêtai à dire avant de hausser un sourcil. Admettre mes torts face à ce gosse ? Pas possible. Je secouai la tête, tenant mes tempes avec mes doigts. « Qu'est-ce que tu me veux. » parlai-je avant de m'approcher de lui, je me plantai devant et lui offris le plus regard blasé qu'il lui aurait jamais été donné l'occasion de voir. À cause de sa taille, j'étais obligé de lever la tête, mais j'étais parfaite confiant quand il était question d'expression de visage. « Je ne donne pas de spectacle sanglant aujourd'hui, désolé si t'étais venu pour. » |
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Zheng Yan
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : mayu.■ récits : 51■ avatar : wu yi fan / kris (exom).■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 33■ mood : leave me alone, bitch.■ song of the moment : my heart may be missing but my hands will make up for it. ■ points : 7991■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : c'est mon histoire mais tu peux entrer dans ma vie si tu veux. huang yue me prend la tête. daniel m'empêche de dormir. feng ge m'a démasqué.■ spellbook : capitaine et gardien de l'équipe de quidditich muneo; grand blond hautain et peu souriant; en septième année; rat de bibliothèque; homosexuel refoulé; maître d'un beau spitz finlandais répondant au nom de mozart.
| Sujet: Re: i'll throw away my faith just to keep you safe. Lun 4 Mar - 11:27 | |
| (c'est naze, que du blabla pour rien dire, désolée ;o;)
Un mec aimable, Yan ? Certainement pas. Il n’y avait pas plus égoïste que lui. C’est bien simple, depuis sa naissance, il avait droit à tout. Vous savez quand on dit qu’on peut tout avoir sauf le tout, lui, il l’avait le tout. Il lui suffisait de claquer des doigts pour satisfaire le moindre de ses caprices. Un nouveau balai ? Sans problème, un hibou à papa et il sera là demain. Un amant pour demain soir ? Parfait, juste un regard et il sera dans son lit. Yan ne comprenait ou n’acceptait aucun refus. Il n’entrera pas dans une colère noire si vous lui dites ‘non’ mais préparez-vous à le regretter, si du moins, vous ne cédez pas après un de ces regards. Pourtant, dans ce mal il y a un bien. S’il a été un garçon pourri gâté, Yan a aussi appris tout ce qu’il faut pour être un jeune homme exemplaire et digne de son sang. Ainsi, lorsqu’on l’écoute attentivement, on a quelques fois l’impression qu’il s’exprime comme un livre. De même, impossible de l’entendre jurer. Il avait interdiction de prononcer de vilains mots. Il a gardé cette habitude et il est vraiment très rare qu’il se laisse aller à ce niveau là, ou alors il faut véritablement le pousser à bout. De si vilains ne doivent pas sortir d’une si jolie bouche, lui répétait sa gouvernante. Et que serait un vrai gentleman sans les bonnes manières ? Yan est poli à l’extrême et sait être serviable - surtout quand il y gagne quelque chose en fait -. Ses professeurs l’adorent à cause de cela. Il est toujours celui qui se propose pour les tâches pourris. Il lui arrive même de faire du tutorat. Bon, il n’est pas le plus souriant des tuteurs, mais il sait apporter de bons conseils. C’est pourquoi, grâce à son éducation ou plutôt à ce gros lavage de cerveau qu’il a subi, Yan n’avait pas eu besoin de réfléchir longtemps quant à ce qu’il devait faire. Le fautif doit se faire pardonner et ça même s’il trouvait ce mec totalement exécrable et qu’il mourrait d’envie de lui coller son poing dans la face. Il pensait être le mec le plus désagréable de la terre, mais voilà que Huang Yue l’avait détrôné. La compagnie la plus mauvaise, c’était la sienne, sans aucun doute. A côté de ça, ceux qui craignent Yan pourraient l’adorer. N’avait-il pas l’air d’un brave type là, à racheter une bouteille pour ce pauvre mec ? Il prenait le risque de se la prendre dans la figure rien que parce qu’on lui avait toujours dire de rectifier ses fautes. Il ne faisait rien de plus que cela. Il n’agissait pas par pitié, parce qu’il savait que Huang Yue était malade. Ça aurait été quelqu’un d’autre, il aurait fait exactement la même chose. Néanmoins, cela l’agaçait. Quelques fois, il aimerait ne pas autant tenir à son éducation et à tous ces foutus principes qu’on lui a inculqué. Un genre de bourrage de crâne plutôt dégueulasse mais qui finalement ne le faisait pas passer pour le mec le plus méchant du monde, et ça vous voyez, c’est plutôt un miracle, le seul. Sans difficulté, il le retrouva aux toilettes en train de nettoyer son t-shirt. Ah ouais, justement, ce n’est pas bon ça. Il n’aurait pas pu le garder sur lui et foutre de l’eau dessus ? Yan n’avait aucun mal à cacher ce qu’il cachait. A savoir son homosexualité. Vraiment aucune difficulté. Personne dans son maigre entourage ne s’en doutait. Comment un homme aussi viril que lui pourrait être gay de toute façon ? Le jeune Zheng faisait tout en tout cas pour que les gens réfléchissent de cette manière. Il n’avait jamais eu de petite amie, mais il faisait croire le contraire à ses parents. Aussi, quand il découchait et que par malheur ses colocataires s’en rendaient compte, il leur faisait croire qu’une fille était passée par là. C’est donc sans trop de mal qu’il se faisait passer pour le don juan de ses dames. Malheureusement, sa véritable nature revenait bien souvent au galop. Il n’allait pas jusqu’à reluquer les mecs de sa chambre, mais dans les couloirs il ne se gênait pas. Cela ne choquait personne car Yan regardait tout le monde de travers et plutôt fixement. La différence avec la situation dans laquelle il se trouvait actuellement, c’est que normalement, il y avait pleins de monde autour de lui. Là, ils étaient seuls. Et il devait faire preuve d’un grand contrôle sur lui-même pour ne pas paraître bizarre. Il ne fallait surtout pas que Huang Yue se doute de quelque chose, c’était bien la dernière personne qu’il voudrait mettre au courant. Il avala difficilement sa salive, il avait l’impression qu’elle restait coincée dans sa gorge, et s’éclaircit la gorge. Ce mec n’avait donc pas fini de lui taper sur le système. Loin de là.
Il se souvenait encore très bien de cette soirée là. Sans pour autant le connaître, Yan s’était tout de même pas mal inquiété pour lui. Il le voyait encore, les mains en sang, avant qu’il ne s’écroule d’un coup. Il avait dû le porter, et ne pouvait pas rentrer dans le manoir d’une autre maison que la sienne, l’avait emmené chez les muneo. Là, il l’avait posé sur le canapé. Un coup de gant de toilette sur la bouche, sur ses mains, et une couverture en prime. Heureusement, Huang Yue n’avait pas réellement gâché sa soirée puisqu’il n’allait à ces fêtes que pour faire bonne figure. Alors veiller sur lui une grande partie de la nuit ne l’avait pas plus dérangé que ça. Son manque de gratitude oui. Un ‘merci’ ne lui aurait pas écorché les lèvres non plus. Enfin, peu importe. Ce mec devait avoir un véritable caractère de cochon, et pire encore. L’important c’est qu’il avait l’air d’aller mieux. « J'irais mieux si j'étais pas forcé de voir ta face. » Oui, visiblement il ne se portait pas si mal que ça. Néanmoins, il n’avait pas pu assister à un simple malaise, cela devait être beaucoup plus grave. Quand on se sent mal, on tombe dans les pommes. On ne crache pas du sang. « Crois-moi que je me serais bien passé de voir la tienne. » Répondit-il en poussant un soupir. Sérieusement, la tranquillité avait un prix de nos jours. Même prendre un petit déjeuner pépère coutait un bras. Sans plus de mot, Yan le regardait. Il ne se rinçait pas l’œil. Il l’observait juste comme s’il était une bête curieuse. Enfin, il avait fait ce qu’il avait à faire, il pouvait le laisser seul à présent non ? Il n’y avait aucun moyen de l’aider, il n’allait tout de même pas lui prêter ses fringues en plus. Il tenait trop à sa réputation pour ça. Il passa ses mains sur son uniforme, comme pour enlever la poussière, et alors qu’il s’apprêtait à tourner les talons, il entendit à nouveau la voix de Huang Yue résonner. « Quel bon vent t'emmène mon cher ? Charité, pitié ou juste gentillesse ? » Yan leva un sourcil, et à son tour, croisa ses bras sur sa poitrine. Avec cet air sévère, comme celui d’un professeur en face d’un élève perturbateur. Charité ? Quelle charité. Il n’en était pas capable. Il avait juste fait ce qui lui semblait juste. Pitié ? Il n’en ressentait aucune pour ce mec là, aussi détestable que con. Quant à la gentillesse, en était-il seulement capable ? Pouvait-on considérer son automatisme comme de la gentillesse ? « Si j'avais pas été malade, tu m'aurais quand même suivi jusqu'ici ? » Voilà, il avait la réponse à une de ces questions. Huang Yue était bien malade. Qu’avait-il ? Cela ne le regardait pas dans le fond mais maintenant, il était curieux. Juste un peu. Un peu beaucoup en fait. Ce mec l’intriguait. « Tu m'aurais repris une bouteille tout en sachant que je su... » Si Yan avait été un être humain capable de sourire, il l’aurait fait. Mais à la place, on pouvait clairement voir un éclair de fierté passer dans ses yeux. Huang Yue avait été à deux doigts d’avouer sa faute et rien que ça, c’était plutôt une victoire. Et puisque ce dernier attendait une réponse, Yan allait la lui donner. « Oui. » Rien de plus, rien de moins. Il serait venu peu importe la personne. Un ineo au cœur de pierre, une petite idiote naïve, ou son pire ennemi. D’ailleurs, en y pensant, il se trouvait plutôt pitoyable. Mais il savait que ses parents auraient été fiers de lui, heureux de le voir plus fort que son orgueil. « Qu'est-ce que tu me veux. » C’était un duel de blasés. Les deux se regardaient sans afficher la moindre expression. Yan avait cet air de dandy. Fier et blasé comme s’il avait tout vécu. Celui de Huang Yue y ressemblait fortement, avec de l’agressivité en plus. S’il espérait le déstabiliser, c’était totalement perdu. Même la proximité, qui aurait pu le déranger étant donné la semi-nudité du malade, ne le perturba. Pas vraiment en tout cas. Il risqua tout de même un coup d’œil, mais une minuscule seconde, juste avant qu’il ne recule d’un pas. « Agaçant. » Lâcha-t-il en faisant claquer sa langue contre son palais. Avec son index, il le repoussa légèrement au niveau de l’épaule, comme s’il était un monstre répugnant, gluant, et que ça le dégoutait de le toucher. Il ne devait pas exister plus chiant que ce mec là. Dommage d’ailleurs, parce qu’il le trouvait plutôt mignon malgré tout. « Je ne donne pas de spectacle sanglant aujourd'hui, désolé si t'étais venu pour. » Yan leva les yeux au ciel. Cette fois il l’énervait vraiment. Comment pouvait-on être aussi con ? Pauvre type. « Est-ce que tu as fini ton petit numéro ? » Ce grand cinéma. Il se la jouait grand dramatique, prêt à faire verser des larmes à n’importe quelle midinette qui croiserait son chemin. Il trouvait tout cela ridicule. D’ailleurs, pourquoi était-il encore là ? Il pourrait partir. Oui il pourrait, mais bizarrement, il restait planté devant lui. Il le regardait, il cherchait quelque chose dans son regard, il fouillait, mais honnêtement, cela ne lui disait trop rien. Huang Yue était trop étrange, et puis ce n’était pas ses affaires, ils n’étaient même pas amis. « Je ne vais pas te plaindre, et encore moins rentrer dans ton jeu. » Il recula d’un pas, installant entre eux une distance définitivement plus raisonnable. « Rhabille-toi maintenant, cela n'est pas décent. »
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Wu Huang Yue
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : yoona.■ récits : 68■ avatar : luhan - exom.■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 32■ mood : frozen.■ song of the moment : now, trembling justice, embrace my unerasable scars and we’ll go together, nameless monster. ■ points : 239■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : avec yan dans les toilettes, mais je préfère me couper un bras plutôt qu'y rester plus longtemps & avec daniel le gamin attardé qui a cru pouvoir me dominer.■ spellbook :
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I'm everything you know you wonder friend or foe ? I'm the burning in your throat when you swallow but then you spit me out your stomach full of doubt. And still you're faking every word out of your mouth but you won't let go it's all about control. Understand I'm born to lead you will follow. No, I don't wanna stay I'm running away don't you hear me when i say; « Goodbye. So long. Nice try. I'm gone. » You don't like being second I don't like being wrong. I won't forget the way you made me feel, I won't regret running away from here.
| Sujet: Re: i'll throw away my faith just to keep you safe. Mar 5 Mar - 15:07 | |
| mais non, mon enfant. ♥
Dieu du Ciel, j'étais si choqué par sa réplique que j'en fis tomber ma bouteille. Le liquide vint se déverser sur mes chaussures, mais je m'en moquais. J'accourrai jusqu'à sa carrure imposante pour l'enlacer de mes deux bras, les yeux humidifiés par les larmes. Je souffrais, et c'était visible. je plaisantais, je suis si heureux de voir ton visage – et j'aimerais voir un sourire s'y illuminer lorsque tu verrais le mien. J'ai envie d'être la raison de ton sourire, de ton bonheur, de l'éclat de vie qui brillera dans tes yeux … …. Ou pas. Je haussai un sourcil et le toisai alors qu'il m'avoua ne pas être heureux de voir mon visage non plus. Mauvaise foi, fut la seule chose à laquelle je pensai. Pas que j'estimai être l'homme le plus beau au monde – mais à force que les filles se trémoussent autour de vous en vantant les mérites de votre physique, il y avait de quoi prendre un minimum de confiance en soi. Même si j'étais pratiquement certain d'être moins attirant que Yan, Daniel ou même Karsten – rha celui-là – j'étais également pratiquement certain de ne pas être tout à fait repoussant. Ma cadette venait souvent s'accrocher à mon bras et m'attirer à elle en me disant qu'une énième de ses copines avait craqué pour moi. Encore. Je sais que je devrais basiquement être flatté par tant de personnes portant de l'intérêt envers moi – mais la simple vérité était que je ne l'étais pas. Je voulais juste qu'on me foute la paix. Qu'on me laisse seul. Même Yan. Je ne voyais pas quel intérêt il avait à vérifier si j'allais bien. Sa conscience ? Afin d'être sûr de n'avoir laissé personne de côté ? Ou de n'avoir laissé personne mourir ? Oui, c'était probablement cela. Personne n'avait envie d'entendre la mort de personne que l'on ne connaissait, même si ce n'était que très peu, voire pas du tout. Savoir que l'on a marché sur les même dalles qu'un être qui est mort provoque en vous un tas de sensation. La culpabilité de ne pas l'avoir connu, la désolation de ne pas l'avoir salué, la tristesse de perdre un être que vous connaissiez plus ou moins. Le chagrin de ne plus voir le visage d'un proche. Le désespoir de n'avoir rien pu faire. La peur qu'il arrive la même chose à ceux qui vous sont vraiment proches. Si, moi, je venais à crever, quelle sensation pourrait éprouver Yan à l'entente de mon prénom ? c'était un connard, mais il n'était pas méchant, probablement ceci. À part ma sœur cadette, personne ne me regretterait vraiment. À part peut-être le quel gâchis, il avait un si joli visage. Quelle tristesse. De se rendre compte que l'on est rien pour personne. Son oui avait été déstabilisant autant qu'irritant. Je n'avais pas d'explications pour cela. Et le fait qu'il me traite moi-même d'agaçant m'avait encore plus agacé moi-même. Mais il était inutile de relever la bassesse d'un homme. Il osa poser ses doigts impies sur mon corps avant d'exercer une pression qui me fit repartir en arrière. C'était quoi ça ? Il me repoussait. J'allais me sentir indésiré, cela allait blesser mon égo. J'eus un sourire en coin alors que son regard défiait de nouveau le mien. Mais plutôt que soutenir mon regard, il leva les yeux au ciel. Exaspéré. Désespéré. Me demandant si j'avais terminé mon petit numéro. Un bref rire roula sur mes lèvres alors que je croisai les bras sur mon torse, haussant un sourcil. Allons quoi, il n'aimait pas ma prestation ? Je suis blessé. Je posai une main sur ma poitrine, prenant une expression de visage à mi-chemin entre la tristesse et l'air outré avant de remonter le revers de ma main sur mon front. « Ah, mes compétences d'acteurs ! Comment peux-tu ainsi heurter ma sensibilité ! Devrais-je me remettre en question ? Donne moi des cours, fais moi partager ton savoir, ô maître suprême du déguisement. » Je repris immédiatement une posture normale avant de le toiser. J'étais sur le point de me retourner et de quitter les lieux, lassé, quand il se mit à reculer encore une fois. Un pas. Un sourcil s'arqua sur mon visage. Mon odeur ne pouvait pas le repousser à ce point. Mon visage non plus, c'était une certitude. Alors, quoi ? C'était quoi ce délire. Je plissai les yeux alors qu'il prononça cette phrase si … perturbante. Être torse-nu ? Indécent ? En quoi ? C'était bien connu, entre hommes il n'était pas rare de se trimbaler de la sorte. Il n'y avait qu'à voir les dortoirs. Un festival de mecs à demi à poils, se touchant le postérieur – ou autre chose, sans gêne aucune. Je n'étais pas de ceux qui adorait se faire toucher de la sorte. Comparé à eux, j'étais plutôt pudique et timide, restant de mon côté et fusillant du regard quiconque oserait poser ne serait-ce qu'un doigt sur ma peau. J'avançai d'un pas, approchant mon visage de lui et l'examinant sous toutes les coutures. Était-il simplement bizarre ou avait-il quelque chose de caché, plus profond ? J'étais très observateur. À défaut de parler, je regardais les personnes. Les gestes en eux-même parlaient beaucoup plus que les mots. Si j'en avais envie, je pourrais décider de stalker ce garçon afin de savoir ce qu'il cachait, mais la simple et pure vérité était que ... ... je n'en avais rien à foutre. De plus, il semblait bel et bien avoir oublié un léger et petit détail. Me rhabiller, je voulais bien. Exposer si longtemps mon corps à cette personne n'était pas de mon humeur à moins de vouloir lui donner envie de sauter par la fenêtre – quoi, je préférais les maigres aux types trop imposants. Seulement voilà, ayant un tee-shirt encore à demi tâché pendant contre le lavabo, est-ce que ce si beau et si intelligent muneo pourrait bien me dire avec quoi pourrais-je me vêtir ? Bien sûr, je pouvais toujours enfiler ma veste et la fermer afin que personne ne viole mon corps de ses yeux – malheureusement je n'avais que très peu envie de me transformer en pingouin enfermé dans sa veste et sortir. J'allais devoir attendre que ce tee-shirt sèche et fermer à demi ma veste par dessus. Pas assez pour couvrir tout mon buste, mais assez pour cacher momentanément cette si jolie tâche. « J'ai un attrait particulier pour l'indécence. » répondis-je en haussant les épaules. Je portai de nouveau le goulot de la bouteille à mes lèvres. « Et puis, j'pige pas en quoi ça l'est. » Je bus avant de faire demi-tour et de venir poser la bouteille juste à côté de ma veste avant de la décaler un peu plus loin. Maladroit comme j'étais, j'allais la pourrir en même temps et c'était la dernière chose dont j'avais envie. « T'as jamais vu de mec à demi à poil ou bien ? T'es puceau ? » j'arquai un sourcil au dessus de mon œil. Je le voyais déjà arriver d'ici et râler à cause de mon impertinence et de ma tendance à parler pour ne rien dire. Plus je l'irritais, plus je m'en délectais. Ma raison de vivre était peut-être de lui pourrir la sienne. Du moment que j'étais encore vivant, du moins.
C'était quelque chose que l'on ne remarquait pas à moins de me toucher, mais mon corps était toujours plus froid que celui des autres. Ce n'était nullement dû à une dysfonction physique de ma part, mais à cause du fait que mon cœur battait plus lentement que celui des autres. Une des raisons pour laquelle je n'avais pas le droit de m'amuser, d'être dynamique ou d'être un peu plus extraverti était le fait que mon cœur ne suivrait jamais mes mouvements. Ma tension était toujours plus basse, j'étais constamment dispensé de sport où l'endurance ou la course étaient nécessaire. À l'inverse, il s'accélérait bien plus vite que ceux des autres dès que je me laissais aller au moindre effort, et c'était souvent de cette manière que je me retrouvais à suffoquer et cracher du sang. Monter et descendre des escaliers à vitesse normale était un effort pour moi. Il fallait que je prennes bien plus de temps. Bien entendu, je ne passais pas une minute complète sur une marche, non. Mais je devais compter deux secondes dans ma tête. À cette occasion, je prétendais souvent regarder mon portable et faire des choses dessus qui ralentiraient mes progressions afin de n'éveiller aucuns soupçons. Ou simplement j'attendais que plus personne ne soit là. « C'est pas vraiment un jeu. » marmonnai-je. Ce n'était pas drôle de rire de ma condition physique, mais que devais-je faire en échange ? Pleurer ? Hurler que le monde était injuste parce qu'en plus d'avoir cruellement tué mes parents quand je n'étais encore qu'un enfant, il m'avait donné un cœur trop peu résistant ? Dépasser les vingt ans avait été, en soi, un miracle. Je n'allais probablement jamais fêter trente ans, et vingt-cinq était encore incertain. Allais-je pleurer sur mon organe pour le peu d'années qu'il me restait à vivre ? Non. Aucun intérêt. « C'est bientôt Game Over pour moi. » dis-je en souriant, mimant un pistolet avec mes doigts avant de les pointer vers Yan. « Alors tu ferais mieux de quitter la partie avant de tomber avec moi. » Cela n'avait pas de sens, mais probablement qu'il devrait avoir saisi le sens. Ne t'inquiètes pas pour moi, ne t'occupe pas de moi, sinon tu finiras triste comme chaque être humain qui voit de près ou de loin la mort. Bien sûr, je doutais qu'il finisse en grande déprime après ma disparition – peut-être même l'apprendrait-il des années plus tard. Mais tout le monde savait parfaitement que c'était toujours désagréable d'entendre de telles nouvelles – peu importe quel connard insensible nous pouvions faire semblant d'être. « Bang. ♥ » m'exclamai-je en mimant de lui tirer dessus. |
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Zheng Yan
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : mayu.■ récits : 51■ avatar : wu yi fan / kris (exom).■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 33■ mood : leave me alone, bitch.■ song of the moment : my heart may be missing but my hands will make up for it. ■ points : 7991■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : c'est mon histoire mais tu peux entrer dans ma vie si tu veux. huang yue me prend la tête. daniel m'empêche de dormir. feng ge m'a démasqué.■ spellbook : capitaine et gardien de l'équipe de quidditich muneo; grand blond hautain et peu souriant; en septième année; rat de bibliothèque; homosexuel refoulé; maître d'un beau spitz finlandais répondant au nom de mozart.
| Sujet: Re: i'll throw away my faith just to keep you safe. Jeu 7 Mar - 21:52 | |
| Les gens changent. Ah non, on dit qu’ils évoluent. Quelle différence en fait. Dans le fond, cela revient au même, pas vrai ? D’une manière générale, que la personne change ou évolue, sur le principe, c’est qu’elle n’est plus telle qu’elle était peu importe le terme qu’on choisit pour décrire ça. Yan ne croyait pas à l’évolution de l’être humain, ni même au changement. Il ne savait pas comment les autres fonctionnaient et ne prétendait pas avoir la science infuse non plus, mais il se connaissait assez pour être persuadé que quoiqu’il arrive, il allait rester le même. Si des choses se modifient dans son comportement, il ne s’agira que de détails insignifiants ou pas - c’est à voir -, mais des détails malgré tout. Des trucs que les autres personnes pourraient remarquer mais qui ne le rendrait pas plus ceci ou moins cela. Il resterait Yan ; ce grand blond antipathique et snob. Cependant, il concevait parfaitement l’idée que le monde façonne les gens. La famille, les amis, l’éducation, tant de personnes qui passent, restent ou bien s’en vont, mais qui laissent leurs traces invisibles sur vous. Ses parents, dans le cas de Yan, n’avaient pas engendré un monstre, mais plutôt une poupée en porcelaine. Une carapace fragile avec rien à l’intérieur, mais une carapace vraiment jolie. Il fallait qu’elle soit aussi lisse que possible, la plus parfaite en somme. Yan se démenait chaque jour avec la vie et ses vices pour être le meilleur. Il n’était pas seulement question d’être le premier de sa classe, mais également d’être apprécié des autres, d’être admiré par eux. D’où le tutorat, d’où le titre de capitaine, d’où un tas de petits trucs que personne ne doit remarquer. C’est tout ceci qui le rendait hautain et désagréable quelques fois. Son regard dégueulasse là, de monsieur je sais tout mieux que toi - et puis je suis plus beau en plus - venait de là. Rien de bien méchant donc, il ne se permettait pas de faire du mal gratuitement, et si possible, il évitait. Si cela avait été réellement sa passion de pourrir le monde pour sur qu’on l’aurait envoyé à ineo mais non, il était à muneo pour les bonnes raisons. Sa soif d’apprendre, son besoin de briller et d’exceller. Il repassera plus tard pour la haine, les insultes et tout ce qui va avec. Alors bien sur, il ne comprenait pas véritablement le comportement de Huang Yue. Il l’ennuyait même au plus haut point car il détestait tout bonnement se prendre ainsi la tête avec les gens mais il faut dire aussi que depuis le début ce mec là le cherchait. Il se souvenait encore de sa remarque, après une cuisante défaite de son équipe, il aurait pu le tuer s’il n’avait pas eu ce self-control hors du commun, mais surtout si sa raison ne l’avait pas rappelé à l’ordre pour lui dire qu’il n’y avait rien de plus ridicule que de se battre pour si peu. Un peu de bienséance et d’intelligence voyons. D’ailleurs, il en aimerait beaucoup de la part du yunikon qui commençait sérieusement à lui courir sur le haricot à faire l’agressif maladif et en manque d’amour mais beaucoup trop fier pour le dire. Enfin, pour ce qui était du manque d’amour, Yan n’en était pas sur, il ne s’y connaissait pas assez dans le domaine pour l’affirmer, mais en tout cas, il cherchait l’attention. Et il le fatiguait tellement. Son petit numéro s’attaqua à ses nerfs comme un chien ronge un os. « Ah, mes compétences d'acteurs ! Comment peux-tu ainsi heurter ma sensibilité ! Devrais-je me remettre en question ? Donne moi des cours, fais moi partager ton savoir, ô maître suprême du déguisement. » Aussi pitoyable que lamentable. Yan coinça sa langue entre les dents pour ravaler tous les vilains mots qu’il avait envie de lui balancer à la face. Il serra même un peu plus fort parce qu’il lui donnait juste envie de lui foutre des grosses claques dans la tronche. Ce mec l’agaçait. Mais à un point juste inimaginable, et à la limite de l’ineffable. Pourtant, un bon point dans la figure serait une solution miracle, quoique, on ne frappe pas un grand malade comme l’espèce de créature qu’il avait en face de lui. Appelez ça un homme si vous voulez, il n’en avait pas vraiment la carrure quoi. « Ton ardeur me touche, mais je vais devoir passer mon tour. Je ne retiendrais néanmoins que l’appellation ‘maître’. » En gros, fais gaffe ça va te poursuivre. Mais bon, comme Yan était incapable de parler normalement, cela avait donné quelque chose d’un peu plus différent. Ouais, parce qu’il faut savoir que Yan pourrait limite parler comme un dictionnaire, mais en fait, il parlait plutôt comme un livre, et parfois comme s’il débarquait d’un autre siècle. Il soupira à la fin, fatigué de tout ce cirque. C’est alors qu’il rappela au jeune homme la tenue dans laquelle il se trouvait et la nécessité qu’il avait à se revêtir ou bien il ne pourra pas sortir de ses toilettes - sauf s’il était du genre exhibitionniste ce que Yan commençait sérieusement à croire -. En fait, c’était surtout que cela le gênait. Pas dans le sens où il se sentait mal à l’aise, du genre, coups de chaud, prêt à bégayer et tout ça. Plutôt qu’il trouvait dérangeant de lui parler alors qu’il était à moitié nu et avouons-le, pas désagréable du tout à regarder. Yan devait certainement avoir un problème à ce niveau là. Non, en fait, c’était sur. Comme il refoulait sans cesse ses désirs, il ne se sentait jamais bien et il devait sans cesse se faire violence. Là encore, il se contrôlait pour ne pas le mater plus franchement, ou pire encore lui sauter dessus. Il n’avait pas vraiment envie de lui. Il le trouvait juste mignon et que si on lui demandait, cela ne le l’embêterait pas plus que ça de se le taper. Disons qu’il serait un parmi tant d’autres quoi. Pas un trophée du tout. Il passait juste bien. Afin de mieux gérer la situation, Yan recula d’un pas, prenant ses distances. Ainsi, s’il jetait un petit coup d’œil, cela se remarquerait moins. Apparemment, la remarque et l’éloignement ne manquèrent pas de le surprendre. « J'ai un attrait particulier pour l'indécence. » Yan se retint de lever les yeux au ciel une fois encore, la place on ne put entendre que sa langue claquant sur son palais. Un tic qu’il avait lorsqu’il était énervé, agacé ou même nerveux. Parce que oui, il pouvait arriver qu’il le soit. « J’avais cru comprendre. » Chuchota-t-il plus pour lui-même que pour son interlocuteur. « Et puis, j'pige pas en quoi ça l'est. » ça aussi, Yan l’avait compris. Cela devait paraître normal pour tout le reste de la population masculine, à l’exception des rares exceptions telles que lui ayant été élevés dans un milieu très voir trop stricte. « T'as jamais vu de mec à demi à poil ou bien ? T'es puceau ? » Yan ouvrit grand les yeux, et toussa indigné : « Pardon ? » Il avait mal entendu, rassurez-le. Il n’allait tout de même pas lui répondre. Non, bien sur que non. Il n’allait pas rentrer dans son jeu, il en mourrait d’envie. Bon d’accord mais juste assez. « Je ne nous crois passez intime pour tu mérites une réponse. » Il marqua une pause, réfléchissant, et comme il ne voulait pas paraître dominé ou trop faible, il rajouta. « Ne va pas me dire que j’ai une tête à être puceau, car ceci est plutôt ton cas. » Il pointa son index sur le garçon à la bouille d’ange et de bébé, les deux à la fois oui, tout en insistant sur le ‘ton’ en même temps. Il ne se laisserait pas insulter par ce gamin, oh non, plutôt mourir.
L’ironie du sort était que la personne en face de lui en ce moment même était en train de mourir. Pas là maintenant tout de suite, mais progressivement. Et il n’en savait rien. Il ne s’en doutait même pas un peu. Il pensait à une maladie, une qui ne serait pas trop grave, pas mortel. Il ne pensait jamais au pire. Non pas qu’il soit du genre optimiste mais disons qu’il n’était pas pessimiste non plus. Qui pourrait s’imaginer que ce mec là est mourant ? Avec son sale caractère il donne l’air d’être plutôt en forme. Même si Yan l’avait vu dans un bien sale état, il ne le regardait pas différemment pour autant. Huang Yue restait ce mec qui avait osé se payer sa tête après un match de quidditch. Car oui, il ne l’avait toujours pas digéré. Rancunier ? Un peu, il fallait bien l’avouer. Mais pour l’instant, il avait surtout eu sa dose de Huang Yue pour minimum trois mois. Alors cette fois-ci, bien décidé à partir, il tourna les talons mais au moment de sortir des toilettes, il capta un son, un murmure, celui de Huang Yue qu’il ne comprit pas très bien. Il s’arrêta net, la main sur la poignée, et baissa la tête. Allez Yan, sors d’ici, tu n’as pas besoin de rester avec ce pauvre mec, et lui non plus, il n’a pas besoin de toi. Il est assez grand pour se débrouiller tout seul, s’il a un problème il trouvera quelqu’un et s’il se sent mal il sait où est l’infirmerie. Alors pourquoi tu ne bouges ? Pourquoi tu n’appuies pas sur cette foutu poignée ? Pourquoi tu ne sors pas de là ? Ta conscience te parle ? Oui, elle lui parlait. Il entendait aussi une toute autre voix qui lui disait qu’il fallait qu’il reste. Il tourna un peu la tête sur le côté, comme s’il voulait mieux entendre Huang Yue mais celui-ci ne dit rien pendant quelques secondes. Un silence un peu bizarre. Dérangeant mais pas vraiment gênant. Puis il se remit à parler. « C'est bientôt Game Over pour moi. » Il se retourna, articulant un ‘quoi’ avec ses lèvres sans le prononcer, et fut surpris de le voir mimer un pistolet avec les doigts dans sa direction. « A quoi tu joues encore ? » Oui, encore. Yan voulait en finir avec cette mascarade. Cela n’avait aucun sens. Essayait-il d’animer sa curiosité ? Pourquoi faire s’il ne désirait pas d’aide ? Car il semblait bien que c’était ainsi ou du moins, Yan l’interprétait de cette façon là. Huang Yue devait garder ça pour lui, il préférait sans doute que personne ne le sache. Bizarrement, Yan arrivait un peu à le comprendre mais alors pourquoi toute cette comédie devant lui. « Alors tu ferais mieux de quitter la partie avant de tomber avec moi. » Comme Yan n’était pas quelqu’un d’idiot, il cherchait et réfléchissait beaucoup afin de trouver un sens aux paroles du plus jeune. La première chose qui lui vint était que, apparemment, il n’allait pas s’en sortir vivant. La gorge du grand muneo se noua. Il espérait se tromper. Même s’il ne l’appréciait pas il n’irait jamais jusqu’à souhaiter sa mort et surtout pas de cette façon là. Mais le reste, qu’est-ce que cela voulait dire ? Pensait-il qu’il serait affecté de sa mort ? Bien sur, il ne resterait pas insensible, ce n’était pas possible. Un cœur de pierre ne pourrait pas retenir telle tristesse. Il était juste surpris qu’il en parle de cette manière. « Bang. ♥ » Cela sortit le plus âgé de ses pensées. Il fronça les sourcils, tout en secouant la tête. Ses lèvres bougèrent mais aucun son ne les quitta. Il secoua encore la tête. Il le trouvait réellement ridicule, et pour le coup, il avait pitié de lui, mais sans doute pas pour les raisons qu’il s’imaginait. « Qu’attends-tu ? » Une question simple mais qui compliquait peut être tout. « Est-ce que tu veux de la pitié ? Ou bien tu as envie que je me sente coupable peut être ? » Il s’avançait au fur et à mesure, revenant à hauteur du garçon. Juste en face de lui, à la même distance que précédemment, c’est-à-dire proche, très proche, peut être plus proche encore. Il n’eut aucun mal à trouver son regard. Huang Yue faisait partie des rares personnes qui ne baissaient pas les yeux devant lui et qui osaient l’affronter. C’était au moins un point positif pour lui. « Es-tu en manque d’attention ? » Pauvre petit bébé alors. Yan fronça légèrement les sourcils, comme s’il cherchait quelque chose dans les yeux de Huang Yue, et c’était le cas. Il voulait savoir ce qu’il cachait, au moins un peu. Il n’était pas curieux d’habitude, mais là, Huang Yue venait de jouer avec ses nerfs, alors il était tout à fait normal qu’il ressente cela. Néanmoins, il n’allait pas l’avouer. D’abord parce qu’il se voyait très mal questionner l’autre chinois, et ensuite par fierté. Peut être était-ce exactement ce qu’il attendait de lui ? Alors rien que pour ça, il n’allait pas le faire. « Si tu attends que je te demande ce que tu as, tu peux toujours attendre. » Lâcha-t-il d’un ton aussi sec que tranchant. Il ne voulait pas être méchant, non, ce n’était même pas son but. C’était juste que ce mec l’agaçait toujours autant si ce n’est plus même. « Tu n’as pas l’air de vouloir en parler et je n’ai pas vraiment envie de t’entendre. Tu ne me portes pas dans ton cœur après tout, ce qui est plutôt réciproque je dois dire. » Il haussa les épaules, et cette fois tourna la tête. Il balaya l’endroit du regard, remarqua chaque endroit sale ou douteux, avant d’afficher une mine de dégout pour finalement reporter son attention sur son camarade. « Tu dois bien avoir quelqu’un, mais si un jour il te reste que moi, je me forcerais. » Il sous-entendait que Huang Yue devait bien avoir quelqu’un à qui parler de tout ça, et que même s’il venait de dire qu’il ne souhaitait pas l’entendre, il serait prêt à se sacrifier pour l’écouter s’il se retrouvait un jour seul au monde. Enfin, cette dernière condition n’était pas obligatoire. Bien évidemment.
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