La magie noire s'avère être la plus dangereuse de toutes les magies, c’est une magie cérémonielle, avec invocation des esprits et des démons, contrairement à la magie blanche, qui est une magie naturelle, avec invocation des forces de la nature. Cette forme de magie a pour but de nuire à la personne sur laquelle on travaille : elle porte atteinte au corps et à la vie d'autrui, à ses biens, à ses cultures, à ses animaux ou à sa réputation sociale.Les sortilèges de cette magie sont souvent appelés des maléfices. Les pratiques occultes sont faites de lois et de règles, tantôt contraignantes pour les uns, tantôt considérées comme logiques pour les autres. La plus connue d’entre elles se nomme « la loi du triple retour ».Certains l'appellent « la Loi du Triple Choc », d'autres « la Loi du Choc en Retour » ou encore « la Loi de l'Équilibre »... Peu importe son nom, quiconque s'est un tant soit peu plongé dans l'étude sérieuse de l'Art magique a déjà sans doute entendu mentionner cette loi selon laquelle toute action entraîne uine réaction et que tout ce que l'on fera nous reviendra par trois fois. «On récolte ce que l'on sème» est sûrement le dicton le plus approprié pour bien cerner l'idée générale de cette Loi, dont le principe est simple : tu blesses, tu seras blessé; tu nuis, on te nuira. Le meilleur conseil à retenir est «Ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse». Ainsi, nos gestes, nos actes, nos sentiments, nos vibrations et nos ondes resteront positifs et constructifs et seront les gages d'une vie heureuse. Bien sûr, les effets de cette Loi ne sont pas instantanés et peuvent prendre plusieurs années. Il est possible, grâce à une grande maîtrise des pratiques occultes de se protéger de ces retours. Eoghan n’avait guère cette maîtrise des pratiques occultes, il n’en connaissait pas encore assez et en subissait déjà les conséquences, et dieu ce que c’était fucking douloureux. Il c’était levé relativement tôt ce matin, préoccupé avec un besoin envahissant de se changer les idées. Il s’était posé dans une des caves de l’établissement son manuel de magie noire contre son torse tandis qu’il fermait les yeux pour imprégner la formule qu’il allait bientôt mettre en œuvre. Ce qui était étrange avec eoghan c’est qu’il ne pratiquait pas réellement la magie noir pour faire souffrir autrui, bien qu’il lui arrivait d’y prendre un plaisir sadique, mais plus pour enrichir son savoir, c’était une obsession chez lui, il en avait besoin. La plupart du temps il réparait les dégâts que ses maléfices causaient, ainsi il n’y avait aucune trace de ses actes. Ce matin s’est exactement ce qu’il avait envisagé de faire, s’emparant de shame, son jeune british short hair, le positionnant devant lui tout en se mordillant la lèvre inférieure. « ça risque d’être très douloureux, mais je te soignerais immédiatement et je t’emmènerai manger du saumon, je sais que tu en raffoles » Il aurait dû avoir honte d’infliger cela à l’être qui lui était le plus fidèle. Mais il ne songeait pas réellement au mal qu’il pouvait commettre obnubilé par ce qu’il allait pouvoir apprendre, découvrir, explorer. Il était inconscient, insouciant et immature. Un être ne serait-ce qu’un minimum censé ne se serait jamais permis un tel acte, pourquoi il l’avait fait. Levant sa baguette, il avait murmuré quelques mots avant de ne l’abattre sur le chaton. L’adrénaline s’étant emparée de lui à l’idée d’avoir réussis à maîtriser ce sortilège. Mais rien ne s’était déroulé comme il l’avait espérait, ou plutôt comme ça l’aurait dû. Une douleur lancinante s’était emparée de son bras droit, le forçant à lâcher sa baguette. Il avait hurlé de douleur, avait plongé ses dents dans sa lèvres inférieure pour se faire taire, du sang s’était immiscé entre ses lèvres, glissant le long de sa gorge. Il avait osé jeter un regard à son bras avant de refouler la nausée qui venait de s’emparer de lui. La chair de son avant-bras était brûlée, si brûlée que dire qu’il s’agissait d’une brûlure aux troisièmes degrés aurait limite était risible, que l’on invente un cinquième degré. L’odeur qui s’échappait de la plaie était nauséabonde, des perles de sueurs avait glissé le long de son front tandis qu’il expirait lentement pour ne pas s’évanouir, pour pouvoir garder le contrôle de lui-même. Le muneo n’avait pas été en état de se guérir lui-même, les conséquences des maléfices n’étaient pas que physique mais aussi morale. Il était vide, même un simple maléfice de stupéfaction se serait révéler impossible à effectuer. Comment s’était-il traîné jusqu’à l’infirmerie ? Il ne s’en souvenait guère, tout ce qu’il savait c’est qu’il avait pris le temps d’aller ranger son manuel de magie noire dans son dortoir afin d’éviter de s’attirer plus d’ennuis que ce qu’il allait s’attirer lorsque l’infirmière découvrirait quel sortilège était responsable de cette blessure. Il s’était évanouit une fois qu’il avait pénétré dans l’infirmerie, une chance qu’il avait eu de ne pas avoir à expliquer quel maléfice avait causé cela alors qu’il n’avait été guère capable d’atteindre un brancard.

Il aurait pu se faire renvoyer, non plutôt, il aurait dû se faire renvoyer. La magie noire n’était guère toléré dans l’institut, il en avait conscience et le personnel de l’école n’était pas dupe, un seul coup d’œil à la plaie avait suffis pour comprendre les causes de celle-ci. Il avait dû s’expliquer, tout d’abord avec l’infirmière puis avec l’un de ses professeurs avant de n’atterrir chez le directeur. Si il n’avait pas fait partis des muneos, le jeune homme ne ferait d’ores et déjà plus partis de l’école de sorcellerie, il lui avait suffis de dire qu’il était tombé sur ce sortilège sans réellement savoir de quoi il s’agissait et que sa curiosité l’avait poussé à le reproduire. Il lui avait suffis de dire qu’il l’avait trouvé écris sur un morceau de papier dans les toilettes de l’institut et qu’il se l’était infligé en pensant qu’il ne s’agissait que d’un sortilège de premier niveau. Il lui avait suffis de baisser la tête, de tenir son bras et de faire ses excuses pour s’en sortir avec un simple blâme. Un simple blâme ainsi qu’une mise au courant de ses parents, et dieu ce qu’il aurait préféré être viré que de savoir que son père savait ce qu’il avait fait. Monsieur Jang n’était pas un homme mauvais ni violent, c’était tout bonnement un homme qui savait ce qu’il voulait pour ses enfants, et il ne voulait certainement pas cela pour son fils. Pourtant il savait pertinemment le penchant qu’avait son fils pour la magie noire mais encore une fois il ne le dénoncerait pas, préférant le punir de lui-même et autant dire qu’il n’avait pas besoin d’user de magie noire pour punir son fils.

Eoghan marchait lentement dans les couloirs d’akiwa, tête baissé, expirant bruyamment. Il ne savait actuellement pas s’il était énervé, déçu ou simplement fatigué. L’infirmière lui avait bien précisé que la plaie mettrait du temps à guérir et qu’il ne pourrait probablement pas utiliser sa baguette pendant deux à trois jours, histoire de laisser son bras se reposer, et dieu ce que cela pouvait l’énervait. Il lui était déjà difficile de digérer le fait d’avoir échoué, encore plus de ne pas avoir pu assister aux cours mais l’annonce de l’infirmière ne faisait qu’enfoncer le couteau dans la plaie. Autant le traiter de crackmols. Il pénétra délicatement dans sa chambre, s’installant sur son lit avant de ne s’emparer de son manuel de magie noire qu’il avait soigneusement caché sous celui-ci. Shame le fixait, un semblant apeuré, surement persuadé qu’il se ferait punir suit aux événements passés, ce qu’eoghan ne comptait pas faire. Dans l’histoire il était le seul et l’unique fautif, celui qui avait foiré, celui qui devrait réellement se sentir honteux. « Allez viens là, j’vais pas te frapper. » Il tapota sur le lit, faisant signe au chaton de venir s’allonger à ses côtés, ce qu’il ne tarda guère à faire se blottissant contre lui. Une main caressant le félin, il s’empara d’un stylo qu’il plaça entre ses lèvres grimaçant légèrement lorsque celui-ci appuya sur sa lèvre inférieure meurtrie. Ses yeux ne tardèrent pas à se plonger dans le manuel, lisant et relisant les explications de la formule. Il devait comprendre, trouver où il s’était tromper, découvrir à quel moment il s’était foiré. « Oh, tu es là. » Belle déduction. Il ne releva pas la tête, Daniel avait beau être mignon comme tout, il était actuellement occupé et n’avait pas réellement envie de parler avec son camarade. « Je ne t'ai pas vu de toute la journée. Tu n'es pas allé en cours ? » Encore une fois belle déduction. A croire qu’autrui ne savait que poser des questions inutiles. S’il ne l’avait pas vu en cours, alors oui il n’y était pas allé, cela aurait dû lui paraître logique. Clignant des yeux il tenta de se concentrer de nouveau sur sa lecture, tentant d’ignorer son jeune camarade. Il était poisseux aujourd’hui, à croire que le maléfice avait aussi joué sur sa malchance. Il ronchonna lorsqu’il lui prit son manuel des mains avant de le refermer. « Tu continues? Tu sais très bien que c'est interdit. » C’était le genre de chose qui l’insupportait, le genre de chose qu’il n’était pas bon de faire lorsqu’il était de mauvaise humeur, le genre de chose que faisait Daniel. Levant la tête vers le jeune homme, il extirpa délicatement le stylo d’entre ses lèvres avant de les humecter d’un coup de langue. « La fascination a ceci d’extraordinaire qu’elle ne s’embarrasse d’aucun interdit. Aucun jugement de valeur. » Il plongea son regard dans celui du jeune muneo, passant une main dans sa chevelure avant d’expirer délicatement. « Oui je suis là. En effet, je ne suis pas allé en cours. Et pour finir, oui je continue, bien que cela soit interdit car je m’en branle royalement. Cela répond à tes questions Daniel ? » Se levant subitement, il se dirigea vers l’armoire, tout en retirant sa veste. Il avait beaucoup transpiré aujourd’hui, et avait besoin de changé de haut. Il prendrait une douche plus tard, lorsqu’il ferait nuit et que personne ne serait là pour le dérangeait. Retirant délicatement son t-shirt afin de ne pas se blesser encore plus qu’il ne l’était, le jeune américano-coréen se tourna vers son colocataire, haussant les sourcils. « T’étais vraiment bizarre cette nuit, t’es somnambule depuis longtemps ? tu aurais pu me le dire quand on a intégré la même chambre. » Il avait été relativement étrange cette nuit, même si maddox n’y avait guère prêté attention. Il n’était pas rare de voir des étudiants souffrir de somnambulisme, encore moins lorsqu’il s’agissait d’intellectuel passant leur temps à étudier et ne dormant que très peu. Qu’importe après tout, du moment qu’il n’essayait pas de l’étrangler pendant son sommeil, eoghan s’en contrefichait. Se mordillant la lèvre inférieure, il afficha une jeune moue se rappelant qu’il se l’était blessé, puis lança son t-shirt dans la panière à linges sales avant de retourner farfouiller dans l’armoire. Daniel voulait lui parler ? Qu’il le fasse pendant que le jeune homme se changeait car il ne comptait pas blablater pendant des heures, son très cher manuel l’attendait patiemment, avide d’être feuilleté et examiné de nouveau.

« Finalement t’es comme les autres. » C’était totalement faux. Il n’était pas comme les autres, d’ailleurs comment cela aurait-il pu être envisageable que l’on puisse lui ressembler et agir de la même manière que lui ? Il n’était pas autrui et autrui n’était guère lui. Il expira bruyamment montrant à son camarade de chambre que ce genre de réflexion ne lui plaisait guère. Daniel aurait dû être l’un des derniers à oser se permettre une telle remarque, il savait comment était Eoghan, il le connaissait du moins c’est qu’avait pensé le jeune muneo. A croire que l’on ne cesse de se voiler la face. Qu’importe, si il était comme les autres alors soit. Que pouvait-il répliquer à cela de toute manière ? Ses paroles avaient vexées son camarade de chambre, il en avait bien conscience mais il n’était pas d’humeur, pas aujourd’hui, pas avec un bras à moitié bouffé, pas avec ce sentiment d’échec constant. Il fixa son ami, aucunement gêné par le fait que celui-ci était actuellement en train de se dévêtir sous ses yeux, ce n’était pas la première fois et encore moins la dernière alors à quoi bon détourner le regard. De toute manière, le jeune asiatique n’avait jamais ressentis la moindre attirance envers un homme, il ne risquait donc pas d’avoir de pensées perverses en le regardant, à moins qu’il ne soit métamorphomage et prenne l’apparence d’une jeune femme. Là, peut-être qu’eoghan reverrait sa sexualité. Un homme modifiant son apparence pour celle d’une femme, pourquoi pas, du moment que ça possède une jolie paire de seins et qu’aucun phallus ne se dessine à l’horizon. « de toute façon qu’est-ce que ça peut te faire. » Il haussa les épaules, le fixant d’un regard dubitatif. Pour être vexé son camarade l’était, à croire que l’envie de solitude que l’on pouvait éprouver n’était guère appréciable du point de vue d’autrui. Fatiguant. Laissant glisser son pantalon jusqu’à ses genoux, il recula d’un pas lorsque son camarade s’approcha de l’armoire pour s’emparer de ses vêtements de rechange. Il n’était pas friand de ce genre de situation même si foncièrement, il l’avait cherché. Mais cela le tracassait tout de même, vivre en partenariat domestique dans une ambiance relativement tendue ne lui plaisait guère bien qu’actuellement il n’est guère envie de détendre l’atmosphère. Il n’avait rien contre Daniel, en fait il préférait ne pas parler afin de ne pas s’en prendre à lui sans raison avec pour seul motif non valable, sa mauvaise humeur. Car oui actuellement la seule personne à qui il en voulait c’était lui et seulement lui. Se débarrassant de son pantalon, il enfila un baggy ainsi qu’un débardeur blanc avant de retourner sur son livre sans un coup d’œil pour son camarade. Il attendrait que le jeune homme et lui-même décolère avant d’engager une quelconque conversation, à quoi bon se foutre sur la gueule sans raison valable, de toute manière il était trop crevé pour s’engueuler avec son ami. S’emparant de son live de magie noire, il se concentra de nouveau dessus, en vain. C’était fou ce qu’une toute petite chose pouvait suffir pour le déconcentrer. Son esprit lui soufflait de s’excuser auprès du jeune muneo ou du moins n’avait de cesse de ressasser leur court échange verbal. Et ça, s’était relativement énervant. « je ne suis pas somnambule Eoghan. » Tiens visiblement il n’était pas le seul, à ne pas réussir à se concentrer. Refermant son livre, il le posa sur sa table de chevet avant de ne savoir sur ses draps, en tailleur, sa tête posée sur la paume de ses mains, leur regard fixé sur son interlocuteur. S’il n’était pas somnambule alors eoghan n’était pas animagus, cela était aussi simple. Le jeune bleu n’avait pas un sommeil très régulier, fréquemment victime d’insomnie cela ne lui était guère rare de se réveiller en pleine nuit et ce qu’il avait vu et entendu la veille n’avait rien d’un rêve. « Tu es somnambule Daniel. » Il fit claquer sa langue contre son palais avant de ne venir ébouriffer sa chevelure. Jackpot, son ami était vexé. Il n’avait pas eu besoin de le dire pour qu’eoghan le comprenne, mais le fait qu’il le fasse appuyait sur les pensées de l’américano coréen. « je ne suis pas autrui Daniel. Peut-être que pour eux tu ne sers à rien et tu es de trop mais ce n’est pas mon cas. Tu devrais savoir que lorsque je suis de mauvaise humeur je préfère couper court à toute conversation plutôt que de m’en prendre à toi sans raison. Alors que ce qui m’énerve n’a aucun rapport avec toi mais plutôt avec ce fucking bandage de merde. » Il frappa du poing contre son avant-bras, une grimace se dessinant sur son visage tandis qu’il levait les yeux au ciel. Il détestait se justifier, mais plus encore il détestait que l’on puisse penser de lui que ses jugements étaient tels qu’il en serait venus à ignorer les sentiments d’un ami. Alors quitte à ce que Daniel l’engueule pour son inconscience, le jeune étudiant préférait lui expliquer la raison de sa mauvaise humeur plutôt de le laisser penser qu’il en était l’origine. Se levant délicatement, il se dirigea vers son ami, tout en s’humectant la lèvre inférieure d’un coup de langue. Il lui restait aussi le sujet de l’insomnie à régler, non qu’il s’en moqua que son ami ne le croit pas mais en fait si. S’asseyant sur le lit de son colocataire, il cligna des yeux, refreinant un fou rire qui ne tarderait probablement pas à faire surface. Sa main droite se dirigea lentement vers le visage de Daniel tandis qu’il plongeait son regard dans le sien. Puis délicatement il caressa le visage de celui-ci, son pouce dessinant le contour des lèvres de celui-ci tandis qu’il entrouvrait les siennes. « je t’aime ! » Il reproduisait à ravir la scène de la nuit précédente, à en croire qu’il avait été acteur dans une autre vie, seule différence, il n’arriverait pas longtemps à garder son sérieux. D’ailleurs il se demandait sincèrement si son semblant de charme faisait réellement de l’effet.