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| Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind | |
| Auteur | Message |
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Park Hwon
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : hime■ récits : 13■ avatar : Jung Yong Hwa - (c)key■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 35■ mood : pensive■ points : 33■ i'm so (un)popular : ■ spellbook :
| Sujet: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 15:49 | |
| | featuring Jung Yong Hwa il n'y a pas de coïncidences dans la vie ! ainsi donc je suis un sorcier de sang mêlé, d'origine coréenne, né le 08/01/2019. j'aspire à faire partie des rangs de n'importe quelle maison, et j'avoue que ça sera tout un déshonneur si je me retrouve parmi les Yongwang... ouf, ça en fait de l'information ! assez parlé de moi, je vous présente Wol, une jolie chouette effraie qui me suit partout. *ah oui, et j'allais oublier ! je suis l'enfant de Park Hyuk et Lim Mae - du moins, officiellement. |
Le feu crépite dans le fond du salon ; il me nargue, cet abruti. Je me suis réfugié depuis quelques heures contre la fraicheur du mur en pierre pour éviter de me faire consumer sur place. Il se fait tard, le manoir est vide de toute vie. Ma petite mère dort à l’étage, lovée – sans doute – dans son petit monde, dans les bras de mon père. Enfin, mon beau-père. Enfin, Hyuk. Whatever. Ils sont mignons, ces deux-là, quand ils s’aiment. Silence, silence oppressant. Un sourire vient trahir mon aise au milieu de cette vacuité. Welcome to my kingdom. La rentrée approche. Non pas qu’elle changera grand-chose à mon train-train habituel, mais bon, changer d’air a souvent du bon. Et puis je dois retourner à la bibliothèque emprunter le nouveau tome de ma trilogie préférée. Je retournerai en cours, avec assiduité, comme toujours. S’il y a bien un truc normal qui fait sourire la grande gamine qu’est ma mère, ce sont les bonnes notes que je collecte à la pelle. Hyuk et elle avaient l’air d’avoir peur que je ne suive rien à rien en classe. Apparemment, elle est passée par là plus jeune et, bon, elle a fini mère au foyer. Personnellement, je me vois moyen devenir père au foyer à repasser le linge d’une ribambelle de gosses – d’où ils sortiraient, d’ailleurs, les mômes ? Heureusement, il semblerait que j’ai hérité de bons gènes du côté paternel, parce que les études ne me posent aucun problème. Mes doigts jonglent avec une cigarette tirée de la poche de mon jeans. Je pourrais la fumer, mais je n’en ressens pas particulièrement le besoin. Ce n’est que ma fascination morbide pour le tabac, je crois. Hyuk avait l’air de dire encore récemment que je tenais cela de mon père. L’Inconnu. L’ombre omniprésente. Tout me ramène à lui, et ma famille n’aide pas. Les études, la cigarette, mon apparence-même – je serais son portrait craché, au grand damne de mon beau-père, qui se met à l'occasion dans des colères monstrueuses juste parce que mon visage le met sur les nerfs. Il est détestable quand il est comme ça, en particulier lorsque ses sautes d’humeur retombent sur ma mère. J’avoue déjà avoir eu dans ces moments-là des envies de poings qui volent et de dents qui giclent hors de sa mâchoire. Mais que voulez-vous, elle l’aime, il l’aime, et je n’ai pas mon mot à dire là-dedans. Welcome to my kingdom. Meet its sole two citizens, myself and my shadow. Les gens à l’université me qualifient de solitaire. Ils n’ont pas tort. Et, pour dire la vérité, je n’en ai un peu rien à foutre. Mon bonheur n’a rien à faire de ce que pensent et disent leurs jolies petites gueules. Au contraire, s’il y a bien une chose qui peut me faire passer du bon temps, c’est de les observer de loin, ne jamais interagir avec eux, et imaginer toute sorte de choses sur eux. Leurs familles, leurs amis, leurs amours, leurs histoires. Certains visages sont des romans ouverts, d’autres des grimoires scellés dont il faut décrypter les runes sur la couverture. C’est fascinant. Mon imagination peut aller très loin et se complait dans la passivité, il faut croire. Voilà, c’est cela. Je suis un être profondément passif, un brin sociopathe mais assez clairvoyant et perceptif. Paradoxe du pommé qui a un radar à la place du cerveau. Peu de gens ont jamais eu le courage de m’approcher spontanément ; il faut croire que mon silence insistant et mon regard fixe en mettent mal à l’aise plus d’un. Je ne suis pas très loquace et encore moins chaleureux, même avec les personnes que j’apprécie. Les pauvres. But after all, I doubt they’d want to be welcomed in my kingdom.
laquelle de ces affirmations trouves-tu la plus véridique ? je crois que pour avancer dans la vie, il faut savoir être le meilleur et ne jamais se décourager, toujours foncer et garder la tête haute. peu importe la façon d'avancer, tant que c'est bien fait. évidemment, il faut travailler - j'imagine - mais tant que la perfection est atteinte au bout du compte, tous les moyens sont les bons. le tout dans la vie, c'est d'être entouré des gens qui nous sont chers et ne pas hésiter à s'entraider. parce qu'une main tendue aujourd'hui... est un coup de pouce demain ! pour avancer dans la vie, peu importe les obstacles, il faut savoir leurs faire face avec calme et savoir-faire et toujours avoir les bons outils pour s’en sortir sans trop de dommage. pour avancer dans la vie ? foncer dans le tas. non ce n'est pas vrai. suffit d'avancer lentement, un pied devant l'autre et d'écarter le moindre obstacle qui se pointe sur notre chemin. et si ça ne marche pas ? tant pis, on verra demain. mais je trouve toujours le moyen d'arriver à mes fins. laquelle de ces expressions préfères-tu ? rien ne sert de se désartibuler, il faut prendre son temps pour transplaner ! il ne faut pas faire pousser toutes les mandragores dans la même serre. quitte à être pendu, mieux vaut que ce soit pour avoir volé un dragon plutôt qu'un mouton. joyeux comme un détraqueur. ne chatouillez pas le dragon qui dort. lequel de ces mots t'inspires-t-il le plus ? captiver. draguer. courtiser. charmer. conquérir. si je devais monter un groupe, je serais... piano électrique ! ou accordéon... ou... un truc dans le genre. la guitare. la basse. la batterie. le chanteur & leader. mon type de sortilèges favori est... élémentaires. psychiques & émotionnels. défensifs. pratiques. divers. pour moi, un rendez-vous de rêve c'est... tant qu'elle/il fout le camps après l'étape du lit et que j'en entends plus parler, ça sera parfait ! tout doit être parfait et évidemment il/elle doit me prouver qu'il/elle est à ma hauteur, payer le repas et me traiter comme un/e roi/reine. une sortie à l'aquarium, au zoo, ou quelque chose dans le genre. j'aime bien les musées, aussi. un rendez-vous à deux couples ! c'est toujours amusant, et puis ça permet de briser la glace. et puis de toute façon, il/elle doit être capable de bien s'entendre avec mes amis. un parc d'attraction ou quelque chose dans le genre ! dans ma tête, je le vois parfaitement. tomber amoureux dans une auto tamponneuse, c'est trop romantique. laquelle de ces séries de mots t'inspires le plus ? joli, sot, adroit, comique, absurde. beau, con, calé, marrant, farfelu. sexy, débile, malin, risible, insensé. ravissant, inepte, doué, divertissant, irrationnel. mignon, bête, fort, drôle, saugrenu. que fais-tu à minuit ? en quoi ça te concerne ? c'est quoi cette question ? PARTY ! je dors, au chaud dans mon lit, avec Caramel, mon chat de race, et mes chaussettes de nuit venues de Norvège. encore une qui s'est faite larguée, elle a besoin de moi pour la réconforter... je dors, j'ai un examen demain. tes notes de cours sont plutôt... il me manque quelques notes ici et là, parce que j'ai séché ou parce que je... dormais (bah quoi) mais sinon c'est plutôt bien ! comme on dit, je me retrouve dans mon bordel. je n'aime pas trop les écrire moi-même, généralement je demande à un camarade de me les faire en double pour ne pas abîmer mes jolis doigts, mais elles doivent être parfaites et claires. un peu pêle-mêles je dirais, mais de toute façon la veille de l'examen, nous faisons généralement une soirée d'étude tous ensembles et... ce qui n'est pas tout à fait clair est donc résolu le soir même. les pages sont numérotées et mon cahier est divisé par chapitres, tout est soigneusement classé et soigné pour me retrouver rapidement et efficacement. qui a besoin de notes quand on a des manuels à la bibliothèque, sérieux ? niveau popularité, tu es plutôt... populaire ? peut-être.. peut-être pas, en fait, je m'en fiche, tant que j'ai tous mes amis. avoir beaucoup d'amis c'est être populaire ? je les aime tous ! être populaire c'est pas ce qu'il y a de plus important, faut plutôt choisir ses connaissances selon ses besoins sociaux. j'aime bien être populaire auprès des nanas/des mecs mais sinon, j'en ai un peu rien à foutre. je suis souvent celui qui donne un sens à la fête, certains disent que je suis surprenant, innovateur... et parfois - ne les écoutez pas - certains disent que j'en fais trop. parlez en bien, parlez en mal... je reste votre sujet favoris ! déjanté ? fortement. populaire ? absolument. popularité ? c'est mon deuxième nom. tant que mes fans me lèchent pas trop les pieds, qui sait quels microbes ils peuvent ramener... tu fais face à un problème, tu... je réfléchis rapidement à toutes les solutions s'offrant à moi, et je choisis celle qui s'avère être la plus efficace et celle qui a le plus de chance de réussite. avec tout ce que j'ai retenu sur le plan théorique, la pratique ne devrait pas être trop difficile. j'agis.. et ensuite éventuellement lorsque je suis dans de beaux drap, j'espère très fortement que la personne avec moi a pensé à son propre plan. sinon, j'ose espérer m'échapper de façon spectaculaire ! j'analyse. si c'est un adversaire, je vise les points faibles. si c'est une situation où je doute pouvoir m'en sortir, je détourne ou déforme la réalité pour m'en sortir. pas question que je me foutes dans la merde. c'est les autres qui se salissent les pattes, moi, je ne m'en mêle pas. je réfléchis en premier lieu. si je ne peux régler la situation seul, je ne ferai pas le gamin ! the wand chooses the wizard; « ah ! te voilà, te voilà, je t'attendais. on m'avait prévenu que tu passerais. viens, viens ici, je crois que je sais exactement ce qu'il te faut... mais n'oublie pas, c'est la baguette qui choisit son sorcier, pas le contraire. » ta baguette est plutôt... très attachée à toi et refuse généralement d'effectuer des sorts de magie noir. très puissante et dangereuse, elle semble apprécier les sorts de magie noir et apprend très rapidement. effectue une grande variété de magie mais apprend très lentement et est difficile à contrôler. tu décrirais ta magie comme... contradictoire, conflictuelle. (elle ne m'obéit pas, elle est plus efficace envers le type de sorts qui ne me conviennent pas mais puissante.) performante en duels et en sorts défensifs. difficile à contrôler et/ou un peu/très dangereuse. loyale mais très peu flexible, à l'écoute de mes besoins. capricieuse, mais très fidèle. (elle me joue beaucoup de tours mais m'est très loyale) plutôt performante en métamorphose, loyale. je suis plutôt... fermé d'esprit avec un style de magie très sélectionné. fermé d'esprit avec un style de magie considéré comme normal. fermé d'esprit avec un style de magie très excentrique. plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie très sélectionné. plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie considéré comme normal. plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie très excentrique. très ouvert d'esprit avec un style de magie très sélectionné. très ouvert d'esprit avec un style de magie considéré comme normal. très ouvert d'esprit avec un style de magie très excentrique. ♦ pseudo hime; ♦ âge 19, ohyeah; ♦ temps de connexion heu. joker ? Je suis surbookée, je ne devrais même pas revenir ici, maismaismais, je suis faible, voilà. Je vais faire de mon mieux ; ♦ un commentaire ? Bon boulot, les filles ! ♦ exemple rpg; - Spoiler:
Il est des matins miraculeux où le temps semble prendre des dimensions incommensurables, où une minute commence dans l’obscurité pour terminer à son zénith ; il est des réveils qui se font tôt, dans la quiétude de chambres vides où seul s’invite par la fenêtre un rayon égaré de coucher de lune, et des vies qui se trainent ainsi que des boulets d’hélium imperturbables des heures durant, jusqu’à l’Apparition tant espérée…
Yong Hae pencha sa tête vers la droite et, tout en jetant un rapide coup d’œil par la fenêtre de sa chambre, s’étira la nuque. Dehors, le soleil chauffait à blanc le givre qui avait imbibé la cour durant la nuit. En plissant des yeux, il distingua sur sa table de chevet une série de tirets rouges perpendiculaires lumineux – 09 :48. C’était toujours aussi surprenant de constater à quel point les chiffres défilaient rapidement sur l’écran de son réveil. Il n’avait pas encore petit déjeuné et ne comptait pas y aller ; il se demandait même s’il n’allait pas passer outre l’étape déjeuner plus tard dans la journée tant la perspective de sortir de sa chambre en cette matinée de janvier le rebutait. Il posa fébrilement le pinceau qu’il avait à la main sur le rebord de son chevalet et alla s’asseoir sur le lit encore défait par la courte nuit qu’il venait d’y passer. Distraitement, le jeune homme saisit le chiffon couvert d’huile qui trônait depuis maintenant deux bonnes semaines à côté de son oreiller et s’y essuya les mains. Il sentait bien ses paupières s’alourdir mais il n’osait pas prendre le luxe de retourner se glisser entre ses draps ; ç’aurait été risquer de ‘les’ voir revenir. La nuit qui venait de se perdre avait été brève et agitée. Le Geobuk n’avait pas dû dormir en tout et pour tout plus de quatre heures – il était bien parvenu à trouver le sommeil, mais n’avait pas réussi, malgré toute sa bonne volonté, à le conserver. Des images, des flashs de sa famille, de son enfance, de son passé, de sa mère, de son père, de Seul Hae, de Joaquin, de Seo Ok, de tous ceux qu’il avait laissés sur le bord de la route qu’il s’était tracée, étaient venus le hanter avec une ardeur nouvelle. Yong s’était réveillé sur le coup de 4h30 du matin, en sueur, pris de quasi-spasmes et n’avait pas pu refermer l’œil depuis ; dès qu’il s’allongeait à nouveau, il revoyait dans les méandres de son cerveau amorphe se profiler les rires naïfs de Seul gamin, les cris aigus et délirants de Heaven et Joaquin adolescents, la voix timide de Seo Ok enfant… Et, s’enchainant avec un tempo parfaitement déchirant, le regard d’incompréhension effaré de son frère, celui, noir et condescendant, de Joaquin, les larmes de douleur et de honte de Seo Ok… Pour finir sur lui, seul entre tous ces gens, l’unique cause de leur désarroi et de leur haine. Il était bien rare que ces souvenirs fantômes ne ressurgissent. Habituellement, ils demeuraient terrés et tus dans un recoin sombre de son esprit pendant que ses pensées voguaient au gré des petits courants quotidiens ; mais quelque chose ne tournait pas rond, depuis plusieurs heures. Une vague d'appréhension se déversa dans la tête du sorcier. Quelque chose allait se passer, il le pressentait. Bientôt viendrait l’heure où il ne pourrait plus continuer à foncer droit devant lui tant l’élastique de son Passé, cette corde attachée autour de sa taille, serait tendu. Yong Hae jeta un regard accablé vers la commode où il conservait ses précieuses bouteilles de scotch et de whisky ; non, pas à cette heure-ci, ce n’aurait pas été raisonnable. Pourtant, ce n’était pas l’envie d’y noyer ses fantômes qui lui manquait… Le jeune homme massa ses paupières de ses doigts tâchés de peinture sèche et expira un grand coup. Le vide, faire le vide. Il secoua sa tête une ultime fois, comme pour en déloger les démons qui avaient commencé à y élire domicile, puis se leva soudainement et revint se placer devant sa toile. Plusieurs heures plus tard – midi passé selon le réveil pressé - Yong était toujours en train d’y travailler, immergé avec une joie non contenue dans son œuvre. Le degré de concentration qu’il mettait dans la réalisation de son tableau lui procurait ce sentiment indescriptible d’envol extatique qui clouait au sol tous ses tourments ; c’était vivant, c’était bon. Il s’était décidé sur un portrait quasi-fantomatique, à la composition chaotique, de toute sa famille réunie. C’était dans une jubilation presque perverse qu’il y apposait avec violence des touches violacées pour mieux détruire les visages de chacun, et ce fut tout juste s’il entendit les deux coups que l’on frappait à la porte de sa chambre.
Par automatisme, il s’arrêta dans sa lancée tandis qu’un sourire vint se placer sur son visage. Deux coups - Yul. Sans même prendre la peine de se passer un chiffon sur ses joues maculées de pigments, il alla déverrouiller la poignée pour se retrouver nez-à-nez avec une enveloppe que son meilleur ami lui brandissait. « … Bonjour à toi aussi. C’est quoi ? », s’enquit-il en faisant un signe du menton en direction de la lettre. « Mon oncle, celui qui est négociant d’art spécialisé dans la peinture, m’a envoyé une lettre. Il va organiser une exposition qui se déroulera durant nos prochaines vacances ». Yong dévorait à présent la missive des yeux. Les expositions que l’oncle de Yul organisait étaient systématiquement exceptionnelles, et apprendre l’ouverture d’une d'entre elles ne pouvait être qu’une bonne nouvelle. « Elle sera centrée sur Su-eun. » Le Geobuk, qui s’était avachi pour mieux décrypter la date d'envoi tamponnée sur l'enveloppe, se redressa aussitôt et plongea son regard dans celui de son camarade. Il avait bien entendu ? Su-eun, l’un des peintres contemporains qu’il respectait le plus ? Mais à quand remontait donc sa dernière rétrospective… ? Peu importait - le visage du jeune homme se fendit en un large sourire. « Tu rigoles ? LE Su-eun ? » « Et tu sais quel est le clou de cette exposition ? Hum ? L’artiste lui-même. Mon oncle a réussi par je ne sais quel miracle à non seulement inviter mais surtout à convaincre Su-eun d’être présent à l’exposition en tant qu’invité d’honneur… ». La tortue haussa un sourcil, dubitatif. « Tu es sûr ? Su-eun n’apparait jamais en public… » Si tel avait été le cas, Yong aurait à l’évidence déjà tout fait pour le rencontrer, n’aurait-ce été qu’une fois. Il dévisagea un instant son ami Muneo qui continuait de lui sourire avec assurance. Le jeune homme se mordit donc la joue et se contenta de hocher lentement la tête. Soit. Cette histoire lui semblait surprenante, mais pourquoi pas. De toute façon, l’important était l’exposition en tant que telle… « En fait, tu veux savoir le plus drôle dans tout ça ? Le “il” est un “elle”… Su-eun est une femme ! » … Pardon ? Les pensées de Yong Hae se figèrent l’espace d’un centième de seconde. Au diable l’exposition - le talentueux Su-eun était une femme ? « Enfin bref, tout ça pour dire, est-ce que ça te dirait d’y aller avec moi ? » Le jeune homme contempla Yul d’un air presque ahuri ; c’était certes sympathique de sa part de lui poser la question, mais à quoi bon quand il connaissait déjà la réponse ? Il tapota de son index l’enveloppe de parchemin que son bleu préféré tenait encore devant lui et prit une expression des plus sérieuses. « Mon ami… », soupira-t-il, «…saranghae. Un peu, que ça me dirait ! Su-eun, une femme… Comment penses-tu qu’elle réagira lorsque je la demanderai en mariage en plein milieu du vernissage ? »
En riant presque, il invita tout naturellement le Muneo à entrer dans sa chambre et retourna s’adonner à son œuvre. Le Geobuk, pinceau à la main, reporta son attention sur son tableau, mais l’inspiration s’était échappée. C’est qu’elle était fugace, la maligne. Sans conviction, il ajouta quelques touches çà et là sans oser toucher à présent aux visages brouillés éparpillés sur la surface de la toile. C’était à la fois frustrant et soulageant ; le ‘moment’ était parti en emportant dans ses entrailles les fantômes qui étaient venus le visiter durant la nuit, mais cela se faisait aux dépends d’un travail qui était à présent condamné à demeurer inachevé… Enfin. Tant pis, ce n’était pas plus mal ainsi. Yong soupira et jeta un coup d’œil derrière lui. Yul s’était installé, comme à son habitude, sur un des trois lits vides du dortoir et ne lâchait pas les lettres qu’il avait amenées avec lui… Mince, non. Un flash de réalisation cisailla l’esprit du peintre - le Geobuk refit rapidement le compte des jours qui s’étaient écoulés depuis le Nouvel An avant de pester intérieurement. Comment avait-il pu zapper ne serait-ce qu’une seconde ce qu’était aujourd’hui ? Quel piètre ami il faisait… Soit, il était mort de fatigue et soit, il avait eu matière à avoir l’esprit occupé toute la matinée ; mais cela n’excusait tout de même pas le fait d’oublier la date de l’anniversaire de décès – enfin, de disparition – de la mère de son meilleur ami. Son visage ne laissait rien transparaitre mais il s’en mordait les doigts intérieurement. Yong Hae ravala sa colère contre lui-même et échangea quelques paroles anodines avec Yul. De toute façon, son ami ne venait certainement pas le voir pour rabâcher ce jour funeste. S’il venait à le faire, il en discuterait évidemment volontiers avec lui mais, en attendant, ce qu’il pouvait et devait faire pour Yul se résumait à lui offrir un espace de quiétude et de calme, ainsi qu’une présence emplie de complicité et de confiance. C’était aussi naturel que d’inspirer une bouffée d’air – le silence chaleureux qui s’installait par intermittence entre eux deux en témoignait.
Le Muneo se mit à secouer l’une des enveloppes qu’il avait en main. Yong se retourna brièvement pour l’observer faire avant de reporter son attention à sa palette en souriant imperceptiblement ; c’était tellement Yul de devoir passer par l’étape analytique même pour ouvrir son courrier. Poids du contenu ? Vérifié. Forme, son, transparence ? Triple-vérifié. Le sorcier, tout en s’interrogeant dans un recoin de son esprit sur ce que renfermait la lettre que retournait son ami, remit un soupçon de carmin sur le pointe de son pinceau et l’approcha avec précaution de la toile avant de se raviser au dernier moment. Non, décidément, il n’y avait plus rien à faire. Et puis, impossible aujourd’hui de mobiliser toute sa concentration avec Yul dans le fond. En haussant les épaules, il s’apprêta à poser son matériel sur sa table de chevet lorsqu’il vit du coin de l’œil son camarade s’étendre sur le lit où il se trouvait. Mookyûl leva un bras au bout duquel il tenait un pendentif qui se mit à osciller doucement au-dessus de son visage. Yong fronça les sourcils et pivota pour lui faire face ; le Muneo semblait presque en transe, hypnotisé comme il l’était par le bijou qu’il contemplait. Une pointe d’inquiétude vint se frayer un passage dans le crâne du jeune homme. « Yul. Tout va bien ? » Le jeune homme concerné ne répondit pas tout de suite, faisant monter encore d’un cran l’appréhension du Geobuk. Instinctivement, il savait que le pendentif avait été sorti de l’enveloppe que Yul avait soupesée plus tôt et qu’il avait une relation quelconque avec la mère de son meilleur ami – rien d’autre n’aurait pu l’envoyer dans un état semi-transcendantal aussi rapidement, a fortiori lors d’une journée comme celle-ci. Son camarade finit par sourire et articuler un « Ça va, ce n’est rien » qui lui valut un bref rire nerveux de la part du vert. Qu’il se mentît à lui-même pour se rassurer, cela passait encore. Mais il ne pouvait tout de même pas croire une seule seconde qu'il ferait avaler ça à Yong. Ce dernier choisit cependant de ne pas préciser à son ami ce dernier point – il devait bien le savoir sans qu’il n’ait à le lui dire, de toute façon – et s’avança simplement en direction du lit voisin. Yul choisit ce moment pour se redresser et quitter celui-ci au profit du rebord de la fenêtre, en y laissant – sans doute volontairement – le bijou fascinant.
Le Geobuk ne se fit pas prier pour s’emparer du pendentif ainsi que de la note manuscrite sur laquelle il reposait. Le collier contenait une petite photo jaunie de deux jeunes enfants, un garçon et une fille, qui fixaient tout sourire l’objectif de l’appareil. Yong Hae se retint de demander l’identité des deux gamins, et lut plutôt les lignes rédigées à la plume sur le parchemin attenant.
« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? » Alphonse de Lamartine – Le Lac
Ces quelques vers eurent le don de jeter un trouble sur Yong Hae. Il pouvait en partie discerner d’où la réaction de Yul venait ; nostalgie, souvenir du passé, désir quasi-viscéral de replonger la tête la première dans un temps aujourd’hui disparu… Envie, enfin, de retrouver ne serait-ce qu’une poignée de secondes l’étreinte maternelle, à coup sûr. Sauf qu’une petite voix dans un recoin sombre de son esprit venait mettre le jeune artiste mal à l’aise. Il y avait l’interprétation pour Yul. Et il y avait l’interprétation pour lui. Les vers de Lamartine, si beaux étaient-ils, firent naître en lui une vague nausée qu’il tenta aussitôt de réprimer. Ils étaient une exhortation, une injonction, une accusation cherchant à tout prix à le convaincre du bien du passé, de la nécessité de la nostalgie… Quel passé, et quelle nostalgie ? Était-ce à ce point étrange qu’il ne ressentît le besoin ni de l’un, ni de l’autre ? La voix étouffée de Yul le sortit de ses pensées asphyxiantes. « Tu sais… il y a quelque chose que j’envie chez toi. Je suis un peu envieux de ton côté méduse. J’aimerais bien pouvoir être comme ça lors de journée comme celles-ci… »
La tortue lâcha le parchemin au-dessus du matelas nu, le regarda s’y poser avec la légèreté d’un boulet d’hélium et reporta son attention à son meilleur ami, un sourire en coin. Il n’avait pas honte de dire des imbécilités pareilles ? « Tsss. Tu ne serais plus Yul si tu devenais toi aussi une méduse. Ça, c’est mon copyright et je t’interdis d’y toucher. » Yong Hae n’était qu’à demi-sérieux en disant cela. A vrai dire, si être une méduse convenait à son caractère, il pouvait trouver au moins autant d’inconvénients que de qualités objectives à la chose – et les inconvénients en particulier auraient risqué d’être un réel poids pour quelqu’un comme Yul. Non, être une méduse ne lui convenait décidément pas. « En fait, non, il y a deux choses que je t’envie… J’aurais bien aimé avoir un petit frère… ou une petite sœur moi aussi… Je sais que tes relations avec ta famille ne sont pas brillantes, mais… » Le sourire du Geobuk se figea, et il fronça les sourcils à la mention de « sa famille ». Il pouvait comprendre que l’anniversaire de la disparition de sa mère immerge Mookyûl dans une nostalgie certaine de sa propre famille, mais de là à y impliquer les Ahn… Son ami savait à quel point ils étaient un sujet tabou dans toute discussion avec Yong ; les deux garçons n’avaient même pas dû en parler plus d’une demi-douzaine de fois en six années qu’ils se connaissaient. Mookyûl profita du silence gêné du vert pour continuer sur sa lancée. « Tu ne parles jamais de lui, mais, avec ton frère… tu t’entendais bien ? » Le jeune artiste sentit ses iris tenter d’échapper au regard curieux du Muneo. Il déglutit difficilement, passa sa langue sur ses lèvres et sa main dans les cheveux, visiblement décontenancé par la direction qu’avait prise leur conversation. « Je… » … ne veux pas répondre à ta question, pouce, joker – cela aurait été l’attitude qu’il n’aurait pas hésité à avoir en temps normal mais… Aujourd’hui n’était précisément pas un temps normal. « Écoute, je… » Dilemme. Il ne voulait pas refuser de répondre à une question intime posée par son meilleur ami, en particulier lorsque ce dernier n'allait visiblement pas bien, mais ç’aurait été outrepasser les limites qu’il s’était lui-même fixées… Il le sentait cogner contre la paroi de son crâne, ce cran d’arrêt qui faisait partie intégrante de ses pensées. En fermant les yeux et en secouant la tête, il parvint à marmonner un vague « Je ne sais pas. ». C’était maintenant à son tour de s’asseoir sur le matelas nu du lit vide. Seul Hae. Les images de la nuit passée, dont il pensait avoir été déserté, réapparurent à nouveau, presque plus nettes qu’auparavant. Il revoyait un Seul Hae hilare graviter autour de lui alors qu’ils avaient respectivement 10 et 6 ans; il se remémorait un autre Seul Hae, plus âgé, couvert de boue, qui fulminait contre lui, Heaven et Joaquin… Le Geobuk soupira et secoua avec dépit sa tête. « On était juste différents, j’imagine. Je veux dire, nous nous disputions, nous jouions et nous rigolions, comme tous les frères de la Terre… » Il fit une pause, cherchant les mots justes pour arriver à articuler la suite. « Je n’ai jamais été pareil. Et je ne lui ai jamais dit. » L’aurait-il compris, de toute manière ? Comment est-ce qu’un gamin naïf d’une dizaine d’année, moulé à la perfection selon la recette famiale, aurait-il pu comprendre ? « J’imagine que l’on peut dire que je ne me suis jamais entendu avec lui. Ce n’était pas que nous nous entendions mal… Nous ne nous entendions pas. Pas de communication, pas de compréhension, rien, avec lui comme avec tous les autres… » Yong Hae rit avec amertume puis déglutit à nouveau avec difficulté. Son regard s’égara dans chaque recoin de la pièce avant de revenir se plonger dans les yeux attentifs de Mookyûl. « Yul – désolé, je n’ai vraiment pas envie de mettre de barrières entre nous – encore moins aujourd’hui que les autres jours – mais… » Le ton de sa voix laissait deviner le mélange de crispation et d’affliction qui était en train d’être porté à ébullition en lui. « Si on pouvait éviter de parler d’eux, ça m’irait tout aussi bien. »
Dernière édition par Park Hwon le Mer 27 Fév - 16:53, édité 2 fois |
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Jang Eoghan
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : michi■ récits : 119■ avatar : kim yu kwon (c) myself■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 32■ song of the moment : 테트리스 ■ points : 313■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : daniel sybil kyle lyna minhun■ spellbook : annimagus, j'ai bossé d'arrache pied pour devenir un animal élégant qui me caractériserait à merveille, reflétant la noirceur de mon être, mais la seule chose que j'ai réussis à obtenir c'est cette apparence de bébé fennec, horriblement adorable et presque gerbant.
jang candice. ma soeur jumelle. ying&yang. nous ne nous ressemblons guère pourtant nous nous aimons plus que tout. c'est d'ailleurs la seule femme pour qui j'ai réellement du respect. mais voilà elle ne m'écoute guère, n'en fait qu'à sa tête, persuadé de prendre les bonnes décisions. elle fait partie de ces filles qui courent après les hommes populaires, après ces badass à deux balles d'ineo, ce genre de fille que je ne pourrais supporter si elle n'était guère ma soeur.
je suis le fils de jang rebecca & kwon ho young, deux ineo que le destin à scellé à la fin de leurs études au sein d'akiwa. becca aurait été la lumière qui aurait sauvé hoyoung de sa noirceur et hoyoung aurait été le pansement qui aurait pansé la plaie qu'avait becca au coeur. Depuis ils n'ont jamais cessé de s'aimer. Et je dois avouer que mon père et le seul et unique homme qui me fasse peur, le sadisme à l'état pur et sans user de magie noir brrrrr.
| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 16:02 | |
| qu'il est beau yonghwa ♥ Bienvenue sur le forum & good luck pour ta fiche jeune paon huh |
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Kwang Jun Hee the fiery modo « don't talk to strangers; » ■ pseudo : yune.■ récits : 143■ avatar : jang dong woo. (infinite)■ here since : 13/01/2013 ■ âge : 33■ mood : good.■ song of the moment : yesterday is only today’s memory and tomorrow is today’s dream. ■ points : 253■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : clique ici pour me connaître
et là pour faire partie de ma vie ■ spellbook :
can't you hold me ? i just need y o u now.
| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 16:03 | |
| Yonghwa. ♥ *O* oh god. Bienvenue ici &bon courage pour ta fiche ! ♥ Si tu as une question n'hésite pas à mp le staff. |
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Park Hwon
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : hime■ récits : 13■ avatar : Jung Yong Hwa - (c)key■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 35■ mood : pensive■ points : 33■ i'm so (un)popular : ■ spellbook :
| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 16:18 | |
| Grazie, petits chous à la crème ♥ |
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Wu Huang Yue
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : yoona.■ récits : 68■ avatar : luhan - exom.■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 32■ mood : frozen.■ song of the moment : now, trembling justice, embrace my unerasable scars and we’ll go together, nameless monster. ■ points : 239■ i'm so (un)popular : ■ i'm right here : avec yan dans les toilettes, mais je préfère me couper un bras plutôt qu'y rester plus longtemps & avec daniel le gamin attardé qui a cru pouvoir me dominer.■ spellbook :
liens. & présa.
I'm everything you know you wonder friend or foe ? I'm the burning in your throat when you swallow but then you spit me out your stomach full of doubt. And still you're faking every word out of your mouth but you won't let go it's all about control. Understand I'm born to lead you will follow. No, I don't wanna stay I'm running away don't you hear me when i say; « Goodbye. So long. Nice try. I'm gone. » You don't like being second I don't like being wrong. I won't forget the way you made me feel, I won't regret running away from here.
| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 16:25 | |
| bienvenue parmi nous & courage pour ta fiche. ♥ |
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Park Hwon
« don't talk to strangers; » ■ pseudo : hime■ récits : 13■ avatar : Jung Yong Hwa - (c)key■ here since : 27/02/2013 ■ âge : 35■ mood : pensive■ points : 33■ i'm so (un)popular : ■ spellbook :
| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 16:45 | |
| Merci, merci ! Même si, bon, pour le courage, pas vraiment besoin - la fiche est déjà terminée, normalement :3 |
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Jimmy l'Octopus
« don't talk to strangers; » ■ récits : 40■ here since : 11/01/2013 ■ points : 112■ i'm so (un)popular :
| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind Mer 27 Fév - 17:33 | |
| mmmh, je vois... tu seras à... MUNEOtu es maintenant le compagnon des bleus, la maison de la connaissance et de la recherche du savoir. c'est la détermination à apprendre qui caractérise les élèves de cette maison, te sens-tu à la hauteur de la tache ? ta baguette mesure 27cm, est non flexible, possède un coeur de dragon et est en bois de charme. Les baguettes de charme s’adaptent plus vite que la plupart des autres au style de magie de leur possesseur et deviennent si rapidement personnalisées que quiconque d’autre aurait la plus grande difficulté à les utiliser, même pour jeter le plus simple des sortilèges. Le fait parcontre qu’elle soit peu flexible pourrais t’apporter une certaine difficulté à jeter certains sort. De plus avec le cœur de dragon que celle-ci possède il sera bien plus facile d’apprendre des sorts complexe et même des sort de magie noire. Il te faudra bien réfléchir avec cette baguette entre les mains. demande ta chambre ; demande ton patronus ; fais ta fiche de liens |
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| Sujet: Re: Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind | |
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| | | | Park Hwon Ҩ the wind is high, it blows my mind | |
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