J’ai toujours été considérée comme une fille étrange. Pas méchante, mais un peu bizarre. Le genre de personne que l’on évite de fréquenter de peur que ça n’entache une popularité naissante ou simplement par intérêt. Une fille un peu en marge de la société, de par ma naissance et de ma façon d’être. Je suis née dans une petite ville de Corée du Sud, dans une famille moldue plutôt aisée. J’ai toujours su que j’étais quelqu’un de spécial, mais jusqu’à mes quatorze ans je pensais que c’était une mauvaise chose. Mes parents m’ont toujours surprotégée. En raison d’une constitution fragile, je tombais facilement malade et je risquais plus de me blesser à cause de ma maladresse. Je ne pouvais pas donc aller jouer le soir avec les enfants de mon quartier, car ils craignaient qu’il ne m’arrive quelque chose. Il faut dire que mes parents ont essayé pendant plus de dix ans d’avoir un enfant et ils avaient déjà la trentaine passée quand j’ai enfin daigné pointer le bout de mon nez. Il est alors aisé d’imaginer les raisons qui les ont poussés à suivre mes moindres faits et gestes pendant des années. Malgré leur compte en banque bien fourni, mes parents sont des gens simples et m’ont élevé dans cette même optique. J’ai grandi dans une petite maison, où je préférais jouer des heures dans le grenier à fouiller dans les vieux jouets de ma mère plutôt que de jouer avec la dernière Barbie top-modèle dont raffolaient toutes les filles de mon âge. Elle avait un ours en peluche tout rapiécé, souvenir d’une époque plus douloureuse, dont je ne me séparais jamais. Aujourd’hui, il a sa place réservée sur l’étagère de ma chambre à Akiwa.
Retour sur mon enfance. Très jeune, j’ai commencé à faire des rêves un peu étranges. La nuit, je me réveillais en sueur avec des bribes de rêve. Des endroits inconnus. Des gens inconnus. Des voix inconnues. Toutes ces choses que je ne connaissais pas et que je retrouvais dans ma vraie vie quelques jours plus tard. Peu à peu, mes parents s’en aperçurent et ce fut une nouvelle raison de me garder un maximum auprès d’eux. Je ne pouvais sortir que pour aller à l’école ou à mes cours de chant, que j’avais maintes fois demandé avant qu’ils cèdent finalement. Je n’avais que peu d’amis. Un jour, j’ai fait un rêve un peu plus complet sur quelqu’un de ma classe. Une fille se cassait le doigt après qu’on lui ait fermé la porte dessus. Alors, pensant bien faire, je l’ai prévenue. Elle m’a regardé bizarrement et a continué son chemin. Moins de deux heures plus tard, la porte se refermait sur sa main et trois doigts furent cassés dans le choc. Après ça, les élèves de ma classe, puis progressivement toute l’école se mit à chuchoter sur mon passage et à m’éviter. J’étais déjà considérée comme « bizarre », à cause de mes vêtements, de mon caractère doux et influençable et de mes bonnes notes. Cet événement porta un coup fatal à ma vie scolaire. Mes parents décidèrent de me donner l’école à la maison. J’avais dix ans. Cet événement ne m’atteint pas tant que ça. Il me permit de me renforcer dans mes opinons. Je suis qui je suis et qui j’ai envie d’être. Je me fiche de ce que les autres peuvent bien penser de moi. Si j’ai l’air d’une hippie ou d’une intello, ça ne regarde que moi. Les années qui suivirent furent rudes, c’est vrai. Mais elles ont fait de moi la Ae Sook que je suis aujourd’hui.
Un jour, à quatorze ans, je reçus une lettre d’une étrange provenance : Akiwa. Une école de magie. Au début, mes parents crurent à une mauvaise blague, comme j’en avais subies plusieurs depuis des années. Mais le temps passant, ils finirent par admettre que la lettre était réelle et véridique : j’étais une sorcière. Cela expliquait bien des choses. D’abord ces rêves prémonitoires. Mais aussi des événements plus isolés. Une fenêtre qui éclate après un accès de colère. Une spatule qui s’envole toute seule l’espace d’une demi-seconde. J’ai appris à ce moment-là que mon arrière-grand-mère était une sorcière voyante. J’avais donc hérité d’elle de ce don de voyance et c’était en partie à cause de lui que j’étais de fragile constitution.
A quinze ans, j’entrais donc à Akiwa, pleine d’attentes et de joie. J’avais passé mon été à lire tous les livres que j’avais pu trouver sur la magie. Je savais que je serais forcément en arrière par rapport à tous ces enfants qui avaient grandis entourés de cette aura magique, mais je voulais leur montrer que j’étais motivée à devenir leur semblable. Je me suis fait quelques amis, heureuse de ne pas être dénigrée à cause de mes origines. Pourtant, après ça, les choses ont changé. Je n’avais pas totalement appris de mes erreurs passées. Honnête et franche, j’ai prévenu les gens après mes rêves prémonitoires, pour essayer d’éviter le pire. Mais alors que je pensais que ma différence serait acceptée dans ce monde-ci, je me suis de nouveau heurtée à un mur. Moins haut, moins solide que le précédent, mais un mur quand même. Certains m’ont acceptée malgré tout pour celle que je suis. Une fille gentille, drôle, un brin maladroite et très studieuse. Une fille qui aime sa différence et qui en est fière. Une fille qui les remercie du fond du cœur.
laquelle de ces affirmations trouves-tu la plus véridique ?
je crois que pour avancer dans la vie, il faut savoir être le meilleur et ne jamais se décourager, toujours foncer et garder la tête haute.
peu importe la façon d'avancer, tant que c'est bien fait. évidemment, il faut travailler - j'imagine - mais tant que la perfection est atteinte au bout du compte, tous les moyens sont les bons.
le tout dans la vie, c'est d'être entouré des gens qui nous sont chers et ne pas hésiter à s'entraider. parce qu'une main tendue aujourd'hui... est un coup de pouce demain !
pour avancer dans la vie, peu importe les obstacles, il faut savoir leurs faire face avec calme et savoir-faire et toujours avoir les bons outils pour s’en sortir sans trop de dommage.
pour avancer dans la vie ? foncer dans le tas. non ce n'est pas vrai. suffit d'avancer lentement, un pied devant l'autre et d'écarter le moindre obstacle qui se pointe sur notre chemin. et si ça ne marche pas ? tant pis, on verra demain. mais je trouve toujours le moyen d'arriver à mes fins.
laquelle de ces expressions préfères-tu ?
rien ne sert de se désartibuler, il faut prendre son temps pour transplaner !
il ne faut pas faire pousser toutes les mandragores dans la même serre.
quitte à être pendu, mieux vaut que ce soit pour avoir volé un dragon plutôt qu'un mouton.
joyeux comme un détraqueur.
ne chatouillez pas le dragon qui dort.
lequel de ces mots t'inspires-t-il le plus ?
captiver.
draguer.
courtiser.
charmer.
conquérir.
si je devais monter un groupe, je serais...
piano électrique ! ou accordéon... ou... un truc dans le genre.
la guitare.
la basse.
la batterie.
le chanteur & leader.
mon type de sortilèges favori est...
élémentaires.
psychiques & émotionnels.
défensifs.
pratiques.
divers.
pour moi, un rendez-vous de rêve c'est...
tant qu'elle/il fout le camps après l'étape du lit et que j'en entends plus parler, ça sera parfait !
tout doit être parfait et évidemment il/elle doit me prouver qu'il/elle est à ma hauteur, payer le repas et me traiter comme un/e roi/reine.
une sortie à l'aquarium, au zoo, ou quelque chose dans le genre. j'aime bien les musées, aussi.
un rendez-vous à deux couples ! c'est toujours amusant, et puis ça permet de briser la glace. et puis de toute façon, il/elle doit être capable de bien s'entendre avec mes amis.
un parc d'attraction ou quelque chose dans le genre ! dans ma tête, je le vois parfaitement. tomber amoureux dans une auto tamponneuse, c'est trop romantique.
laquelle de ces séries de mots t'inspires le plus ?
joli, sot, adroit, comique, absurde.
beau, con, calé, marrant, farfelu.
sexy, débile, malin, risible, insensé.
ravissant, inepte, doué, divertissant, irrationnel.
mignon, bête, fort, drôle, saugrenu.
que fais-tu à minuit ?
en quoi ça te concerne ?
c'est quoi cette question ? PARTY !
je dors, au chaud dans mon lit, avec Caramel, mon chat de race, et mes chaussettes de nuit venues de Norvège.
encore une qui s'est faite larguée, elle a besoin de moi pour la réconforter...
je dors, j'ai un examen demain.
tes notes de cours sont plutôt...
il me manque quelques notes ici et là, parce que j'ai séché ou parce que je... dormais (bah quoi) mais sinon c'est plutôt bien ! comme on dit, je me retrouve dans mon bordel.
je n'aime pas trop les écrire moi-même, généralement je demande à un camarade de me les faire en double pour ne pas abîmer mes jolis doigts, mais elles doivent être parfaites et claires.
un peu pêle-mêles je dirais, mais de toute façon la veille de l'examen, nous faisons généralement une soirée d'étude tous ensembles et... ce qui n'est pas tout à fait clair est donc résolu le soir même.
les pages sont numérotées et mon cahier est divisé par chapitres, tout est soigneusement classé et soigné pour me retrouver rapidement et efficacement.
qui a besoin de notes quand on a des manuels à la bibliothèque, sérieux ?
niveau popularité, tu es plutôt...
populaire ? peut-être.. peut-être pas, en fait, je m'en fiche, tant que j'ai tous mes amis. avoir beaucoup d'amis c'est être populaire ? je les aime tous !
être populaire c'est pas ce qu'il y a de plus important, faut plutôt choisir ses connaissances selon ses besoins sociaux.
j'aime bien être populaire auprès des nanas/des mecs mais sinon, j'en ai un peu rien à foutre.
je suis souvent celui qui donne un sens à la fête, certains disent que je suis surprenant, innovateur... et parfois - ne les écoutez pas - certains disent que j'en fais trop. parlez en bien, parlez en mal... je reste votre sujet favoris ! déjanté ? fortement. populaire ? absolument.
popularité ? c'est mon deuxième nom. tant que mes fans me lèchent pas trop les pieds, qui sait quels microbes ils peuvent ramener...
tu fais face à un problème, tu...
je réfléchis rapidement à toutes les solutions s'offrant à moi, et je choisis celle qui s'avère être la plus efficace et celle qui a le plus de chance de réussite. avec tout ce que j'ai retenu sur le plan théorique, la pratique ne devrait pas être trop difficile.
j'agis.. et ensuite éventuellement lorsque je suis dans de beaux drap, j'espère très fortement que la personne avec moi a pensé à son propre plan. sinon, j'ose espérer m'échapper de façon spectaculaire !
j'analyse. si c'est un adversaire, je vise les points faibles. si c'est une situation où je doute pouvoir m'en sortir, je détourne ou déforme la réalité pour m'en sortir.
pas question que je me foutes dans la merde. c'est les autres qui se salissent les pattes, moi, je ne m'en mêle pas.
je réfléchis en premier lieu. si je ne peux régler la situation seul, je ne ferai pas le gamin !